Warren Buffett, dit l'Oracle d'Omaha, a son opinion sur tout. Loin d'être sibyllins, ses propos concis et non dénués d'humour sont une bible pour nombre d'investisseurs et de gestionnaires de portefeuille. Voici quelques-unes des meilleures citations du vieux sage entendues durant le week-end alors que le président du fonds d'investissement Berkshire Hathaway retrouvait ses actionnaires et les médias sur ses terres, à Omaha, au Nebraska.

Le marché boursier américain

«Les titres ne semblent pas surévalués et ils me paraissent certainement plus attrayants que les investissements à rendement fixe», a déclaré le milliardaire américain Warren Buffett en entrevue à la chaîne de télévision ABC.

Les records

«Les investisseurs devraient accorder plus d'attention à ces jalons quand les indices les traversent à la baisse», a souligné l'investisseur aguerri, interviewé par Becky Quick sur CNBC, hier matin, alors que le S&P 500 a traversé le cap des 1600 points, vendredi, et que le Dow Jones se bute au seuil des 15 000 points.

L'économie américaine

«L'économie a connu des moments bien plus durs qu'aujourd'hui. Ce n'est pas l'heure la plus grave que nous ayons connue», a rappelé le patriarche à l'assemblée annuelle.

Le déficit américain

«C'est un problème, mais bien moindre que si le gouvernement avait choisi l'austérité.» Du haut de ses 82 ans, le vieux sage a même affirmé qu'avec l'amélioration du niveau de vie, n'importe qui vivait mieux aujourd'hui que le milliardaire John Rockefeller il y a un siècle.

La politique monétaire

«Cela revient à regarder un bon film sans connaître la fin», a affirmé Warren Buffett, au cours de l'assemblée, en appui à la politique ultra-accommodante de la Réserve fédérale américaine, tout en admettant le risque que celle-ci devienne «très inflationniste».

La crise européenne

«Le système monétaire ne fonctionne pas. Mais les Européens tentent de changer les choses, et je pense qu'ils vont y arriver», a indiqué Warren Buffett, qui estime que la crise européenne fait du Vieux Continent un immense champ d'opportunités.

L'investissement quantitatif

«Nous ne regardons pas les chiffres en tant que tels. Nous regardons les aspects de l'entreprise. Nous réagissons exactement de la même manière que si quelqu'un se présentait et nous offrait d'acheter toute son entreprise. À ce moment-là, on se demande si celle-ci fera bien dans 10 ans», rappelle encore l'investisseur à succès.

Sa succession

«S'il arrive que le Dow chute de 1000 points par jour pendant quelques jours et si, une fois que la mer s'est retirée, on s'aperçoit que certains baigneurs sont nus, ces baigneurs nus [...] appelleront Berkshire.» Pas vraiment pertinente, mais c'est par cette métaphore parmi ses favorites que l'octogénaire a de nouveau esquivé cette année la question de l'avenir de son entreprise et de sa succession. Tout juste a-t-il indiqué que son fils prendrait la fonction de président non exécutif, ce qui lui permettra de défendre la culture familiale et de congédier éventuellement un mauvais directeur général.