Wall Street a fini nettement dans le rouge vendredi, nerveuse à l'idée qu'une énième réunion entre responsables politiques à la Maison-Blanche échoue à faire aboutir à temps les négociations sur le budget des États-Unis: le Dow Jones a perdu 1,21% et le Nasdaq 0,86%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 158,20 points à 12.938,11 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 25,60 points à 2.960,31 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a lâché 1,10 % ou 15,67 points, à 1402,43 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse vendredi, alors que le scepticisme entourant l'issue des négociations au sujet du «précipice fiscal» prenait de l'ampleur.

L'indice composé S&P/TSX a échappé 57,64 points pour terminer la séance à 12 316,12 points, alors que se rapprochait la date limite du 31 décembre, après laquelle d'importantes hausses d'impôts et réductions de dépenses entreront automatiquement en vigueur aux États-Unis, à moins qu'un plan budgétaire alternatif ne ne soit conclu d'ici là.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,16 cent US à 100,35 cents US.

«Le marché est complètement focalisé sur le débat autour du mur budgétaire, ignorant complètement d'autres nouvelles comme des statistiques plutôt favorables», a remarqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

La Bourse de New York a fermé alors même que le président Barack Obama et les chefs de file du Congrès se retrouvaient à la Maison-Blanche afin de tenter d'arracher un accord de dernière minute.

Mais les différends restaient encore saillants avant la réunion, démocrates et républicains se rejetant la responsabilité de l'absence d'avancées dans les négociations et insistant sur leurs positions respectives.

Aussi les investisseurs «ont commencé à intégrer la possibilité que Washington ne parvienne à aucune solution pour éviter le mur budgétaire», a souligné Steven Rosen, de la Société Générale.

Faute de compromis avant lundi soir, une cure d'austérité radicale s'imposera en effet aux États-Unis début janvier, risquant de mettre à mal l'économie encore fragile du pays.

La publication peu après l'ouverture d'une progression, pour le deuxième mois consécutif, de l'activité économique de la région de Chicago en décembre et d'une hausse, pour le troisième mois de suite, des promesses de vente de logements aux États unis en novembre, n'a pas suffi à rasséréner le marché.

L'annonce d'un accord permettant d'éviter une grève des dockers dans les ports de la côte est des États-Unis, potentiellement dommageable pour toutes les entreprises exportant et important des marchandises, a en revanche aidé les indices à se reprendre légèrement, a remarqué M. Volokhine. Mais ce répit a été de courte durée.

Le marché obligataire est resté quasi stable. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est établi à 1,711 % contre 1,715 % jeudi et celui à 30 ans à 2,882 % contre 2,881 % la veille.