La Bourse de Toronto a terminé la séance de mercredi en hausse, stimulée par la vigueur du secteur des mines et des métaux, tandis que Wall Street a cédé du terrain après que les négociations au sujet du «précipice fiscal» se soient heurté à certains obstacles à Washington.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 69,29 points pour clôturer à 12 403,63 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a pris 0,52 point à 1176,52 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,25 cent US à 101,20 cents US.

Le secteur des mines et des métaux a avancé de 2,8 pour cent à Toronto, encouragé par l'action de Sherritt International, qui a pris 6,5 pour cent à 5,75 $, tandis que celle de Teck Resources a grimpé de 49 cents à 35,99 $.

Les titres du secteur de l'énergie du parquet torontois ont progressé de 0,4 pour cent, le cours du pétrole brut ayant avancé de 1,58 $ US à 89,98 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le cours du cuivre a reculé de 4,8 cents US à 3,61 $ US la livre, tandis que le prix du lingot d'or a quant à lui rendu 3 $ US à 1667,70 $ US l'once.

Les opérateurs au sud de la frontière ont donné des signes d'impatience vis-à-vis des négociations entre le président américain Barack Obama et les leaders républicains, qui ne semblent pas progresser de façon importante.

La Maison-Blanche a menacé mercredi d'opposer son veto au plan présenté par le leader de la Chambre des représentants, John Boehner, pour contourner le précipice fiscal.

Le soi-disant précipice est en fait une série de hausses d'impôts et de réductions de dépenses qui entreront automatiquement en vigueur le 1er janvier à moins que les démocrates et les républicains d'entendent sur un plan budgétaire alternatif.

M. Boehner avait proposé un «plan B» distinct des négociations avec la Maison-Blanche, lequel prolongerait les réductions d'impôts vieilles d'une décennie pour tous les contribuables qui gagnent moins d'un million $ par année.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 98,99 points à 13 251,97 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a chuté de 10,17 points à 3044,36 points et que l'indice élargi S&P 500 a cédé 10,98 points à 1435,81 points.

Les économistes s'inquiètent d'un échec des négociations parce que le «précipice fiscal» risquerait de faire retomber l'économie américaine en récession, ce qui aurait inévitablement des conséquences pour d'autres pays, dont le Canada.

«Chacune des deux parties réalise que la date limite approche et s'ils ne concluent rien, je peux m'imaginer qu'elles se lanceront dans une petite partie de football politique où elles jetteront le blâme l'une sur l'autre», a affirmé Greg Eckel, gestionnaire de portefeuille chez Morgan, Meighen and Associates.

«Mais le public comprend la situation et tiendra les deux parties responsables, je crois. Elles n'ont pas l'option de se retirer et de pointer le doigt en direction de l'autre. Elles doivent accomplir ce travail ensemble.»