La Bourse de Toronto a plongé encore davantage, jeudi, alors que les investisseurs ont continué de vendre en raison d'un manque de confiance envers la capacité des législateurs américains d'éviter le «précipice fiscal».

De nouvelles données montrant que la zone euro était retombée en récession a aussi découragé les acheteurs.

L'indice composé S&P/TSX a glissé de 118,41 points, à 11 811,38, un jour après qu'une chute de 205 points ait placé l'indice en territoire négatif pour l'année.

La Bourse de croissance TSX a été en recul de 35,99 points, à 1222,7.

Le dollar canadien a gagné 0,25 cent, à 99,87 cents US, après que la Réserve fédérale américaine eut laissé poindre la possibilité d'assouplissements monétaires additionnels. Cela impliquerait une plus grande impression de billets dans le but d'un rachat d'obligations.

Sur le front économique, Statistique Canada a fait état d'une hausse des ventes des fabricants de 0,4 pour cent en septembre, à 49,8 milliards $, reflétant la plus grande production dans l'aérospatial et les ventes accrues de métaux de base.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a reculé de 28,57 points, à 12 542,38. L'indice du Nasdaq a retraité de 9,87 points, à 2836,94, tandis que l'indice de référence S&P 500 a perdu 2,17 points, pour s'établir à 1353,32.

Le TSX a chuté de 4,4 pour cent à Toronto au cours des sept dernières séances, au coeur des craintes de l'absence d'un compromis entre républicains et démocrates qui mènerait automatiquement à des hausses d'impôts et des coupes massives dans les dépenses le 1er janvier.

Un tel scénario, risquant de plonger les États-Unis en récession, serait une bien mauvaise nouvelle pour une Bourse de Toronto axée sur les ressources. Une grande pression serait mise sur les titres miniers et pétroliers si des économies au ralenti faisaient baisser la demande pour le pétrole et les métaux.

Le pétrole a cédé jeudi 87 cents, à 85,45 $ US le baril.

«Je crois que (démocrates et républicains) vont en venir à un compromis car il serait si ridicule pour eux de mener l'économie américaine dans le précipice. Mais les gens sont si nerveux de voir un échec, qu'ils ne sont pas prêts à s'asseoir et attendre», a exprimé John Stephenson, gestionnaire de portefeuille chez First Asset Funds.