Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a annoncé jeudi des profits en baisse de 40% à 1,5 milliard de dollars, notamment à cause d'une perte en Europe et d'un effet de change défavorable.

Par action le bénéfice ressort à 90 cents alors que les analystes tablaient sur 74 cents.

Le chiffre d'affaires, en revanche, a déçu: il a reculé de 4,5% à 37,6 milliards de dollars alors que les analystes tablaient sur 38,6 milliards de dollars.

L'Amérique du nord reste la région la plus rentable du groupe avec un bénéfice de 2,0 milliards de dollars, en baisse de 9% sur un an.

En revanche, GM a essuyé une perte de 400 millions de dollars en Europe, contre un bénéfice de 100 millions un an plus tôt.

Les bénéfices de la division en Asie sont ressortis inchangés à 600 millions de dollars et ceux de l'Amérique du sud nuls contre un bénéfice de 100 millions un an plus tôt.

«Nos résultats en Amérique du Nord, nos opérations internationales et GM Financial ont été robustes mais nous avons clairement plus de travail à faire pour faire face aux difficultés rencontrées, particulièrement en Europe et en Amérique du sud», commente le pdg, Dan Akerson.

«Malgré un environnement difficile, GM a enregistré 10 trimestres consécutifs de rentabilité, ce que l'entreprise n'avait pas atteint depuis plus d'une décennie», a-t-il ajouté.

Interrogé sur la chaîne CNBC sur la possibilité que les pertes cette année en Europe dépassent 1 milliard de dollars, le directeur financier, Dan Amman, s'est refusé à confirmer une telle possibilité.

«Nous n'avons pas de boule de cristal pour deviner l'évolution des fondamentaux en Europe» mais «cela sera le défi des prochains trimestres», s'est-il contenté de répondre.

«Il va y avoir des lancements de nouveaux modèles importants (dans les mois à venir), nous prenons des mesures sur les coûts et la capacité, nous faisons ce que nous pouvons» en Europe, a-t-il ajouté.

Négos

La direction deGeneral Motors négocie par ailleurs avec les syndicats de sa filiale européenne Opel-Vauxhall qui accumule les pertes, et pense parvenir à un «vaste accord» avec eux «au cours de l'automne», indique Dan Akerson jeudi.

«La direction d'Opel et les syndicats sont en discussions» notamment sur la manière d'améliorer «la production, les coûts, et la capacité», et «nous comptons parvenir à un vaste accord au cours de l'automne», a-t-il expliqué lors d'une conférence téléphonique en marge de la publication des résultats du deuxième trimestre du groupe.