Les Bourses européennes vivaient une nouvelle séance fébrile mercredi dans des marchés toujours très inquiets d'une propagation de la crise de la dette en zone euro, malgré la formation imminente d'un gouvernement en Italie.

À l'ouverture, toutes les places financières du Vieux Continent s'affichaient en baisse avant d'inverser brièvement la tendance.

Mais vers 6h20 (heure de Montréal), la Bourse de Paris reculait à nouveau de 0,16% et Milan de 0,39%. Londres et Francfort affichaient des pertes plus lourdes avec des reculs respectifs de 1,08% et 1,27%. Madrid faisait bande à part avec un gain de 0,41%.

Dans ce climat de grande inquiétude, les marchés asiatiques ont fini en berne, la Bourse de Tokyo perdant 0,92%, Hong Kong -2% et Shanghai -2,48%.

Outre-Atlantique, la Bourse de New York a réussi mardi soir à tirer son épingle du jeu en terminant dans le vert grâce à la publication d'indicateurs économiques montrant la bonne tenue de la consommation dans le pays.

La séance de mercredi risque d'être à nouveau rythmée par les tensions que connaît depuis quelques jours le marché obligataire en zone euro, où les taux d'emprunt de nombreux pays s'envolent, signe de craintes d'une propagation de la crise de la dette.

«Les taux des obligations en zone euro vont probablement être encore regardés de près dans les heures et les jours qui viennent, avec une attention particulière sur l'Espagne et la France», souligne Terry Pratt, analyste chez IG Markets.

Les titres de dette de ces deux pays ont été particulièrement chahutés mardi et l'écart avec ceux de l'Allemagne, qui servent de référence, a atteint des records depuis la création de la zone euro.

L'Espagne n'a réussi mardi qu'à lever 3,158 milliards d'euros à 12 et 18 mois, manquant le sommet de son objectif (3,5 milliards d'euros), au cours d'une émission faite au prix fort, avec un taux supérieur à 5%.

L'Italie de son côté a vu ses taux repasser au-dessus de 7% mardi malgré les avancées politiques enregistrées dans le pays.

L'ex-commissaire européen Mario Monti doit rencontrer ce matin le président de la République Giorgio Napolitano pour accepter la charge de chef du gouvernement et lui remettre en même temps la liste de ses ministres.

Dès jeudi, le gouvernement italien pourrait se présenter au Parlement, au Sénat le matin et à la Chambre des députés, pour un vote de confiance.