Les premiers jours de septembre arrivent et septembre a déjà été considéré comme un mauvais mois pour la Bourse.

Mais l'an passé, septembre avait été exceptionnellement bon avec une hausse de près de 10% pour le S&P 500 et d'environ 4% pour le TSX.

Quelques compagnies québécoises, canadiennes et américaines vont présenter leurs résultats trimestrielles au cours des jours qui viennent.

Il y aura notamment ceux de Bombardier, Alimentation Couche-Tard, Reitmans, Banque Laurentienne, Banque Scotia, Banque CIBC, Banque TD, Canadian Western Bank, Mitel, Campbell Soup, Dollar General, Joy Global, Zumiez et Ciena.

L'attention de Wall Street risque cependant davantage d'être tournée vers l'économie avec la présentation jeudi des indices PMI officiels un peu partout dans le monde.

Ces statistiques mettront la table pour la mise à jour mensuelle du marché américain de l'emploi qui sera faite vendredi.

La barre à franchir ne semble pas très élevée compte tenu que le consensus des économistes s'articule sous la barre des 100 000 emplois créés pour le mois d'août.

Mais les récentes statistiques sur les demandes d'assurance-chômage continuent de signaler une faible création d'emplois.

«Il y a un réel danger que le ralentissement économique et la récente turbulence sur les marchés financiers fassent en sorte que l'emploi ait chuté d'emblée aux États-Unis en août et ça pourrait effrayer les marchés et la Fed», souligne Paul Dales, chez Capital Economics.

«Une chute absolue du marché de l'emploi hausserait clairement les craintes entourant un retour en récession. Au minimum, ça viendrait souligner la fragilité de la reprise économique.»

Certains investisseurs voudront aussi garder un oeil sur la publication mardi du compte-rendu de la rencontre tenue il y a trois semaines par le comité responsable de la politique monétaire de la Fed.

Les «minutes» de cette rencontre ont peut-être perdu un peu de leur pertinence avec le discours prononcé hier par Ben Bernanke à Jackson Hole.

Toutefois, étant donné que trois dirigeants de la Fed avaient voté contre la prolongation de la période de bas taux jusqu'à l'été 2013 lors de cette réunion, il faudra voir si le compte rendu offrira plus de détails sur l'état d'esprit qui était en vigueur et si Bernanke pourrait avoir une plus grande opposition devant des mesures supplémentaires pour stimuler l'économie.

Une surprise pourrait par ailleurs venir du Wyoming juste à temps pour le début de la séance boursière de lundi.

Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, participera à un atelier sur l'économie samedi après-midi à Jackson Hole en compagnie de Christine Lagarde, du FMI.

La séance boursière d'hier s'est avérée positive dans l'ensemble et le TSX a gagné 3% cette semaine. Le Dow a avancé de 4%, le S&P 500 a pris 5% et le Nasdaq 6% au cours de la semaine.

«Bien que plusieurs personnes avaient déjà dénoué leurs positions spéculatives entourant QE3 (un troisième cycle d'assouplissement quantitatif) plus tôt dans la semaine, il restait encore quelques récalcitrants qui devaient réagir hier matin. Une fois que le dernier dénouement a été effectué, les marchés ont commencé à répondre favorablement à ce que le docteur Bernanke avait à dire», commente Colin Cieszynski, chez CMC Markets.

«Wall Street semble avoir finalement reconnu qu'une économie forte n'a pas besoin de stimulation et que QE3 serait un signal de faiblesse. Maintenant que ce discours est derrière nous, les marchés semblent prêts à reprendre le processus de reconstruction avec les chasseurs d'aubaines en tête.»

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