Une forte volatilité est attendue à la Bourse de Tokyo la semaine prochaine, après les importantes baisses enregistrées du fait des craintes pour la santé de l'économie mondiale et l'endettement européen.

«Cela va être volatil la semaine prochaine», a affirmé Seiichi Suzuki, analyste chez Tokai Tokyo Securities, qui prévoit un indice Nikkei entre 9200 et 9500 points.

Selon lui, «le prix des actions pourrait rebondir en début de semaine avant de rapidement rechuter dans les jours suivants».

Les investisseurs sont de plus ne plus pessimistes trouvant limités les outils dont disposent les gouvernements partout dans le monde pour stabiliser les marchés financiers, a estimé Hiroaki Osakabe, gérant de fonds chez Chibagin Asset Management.

«Les États-Unis, par exemple, sont tellement enferrés avec la dette que les effets secondaires d'une nouvelle série de mesures d'assouplissement serait invalidant, beaucoup d'acteurs des marchés pensant que la Fed a les mains liées», a déclaré pour sa part Osakabe à Dow Jones Newswires.

Selon les analystes, les investisseurs devraient rester à l'affût d'une nouvelle intervention sur le marché des changes du gouvernement japonais, comme jeudi dernier, pour affaiblir le yen qui approche de son plus haut niveau face au dollar depuis 1945 et menace le redémarrage de l'économie.

Mais d'après le spécialiste du marché des changes Toshiyuki Kanayama, les inquiétudes portent bien davantage sur l'économie américaine que sur la cherté du yen.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu un total de 5,4% ou 533,15 points à 9299,88 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté cédé 4,8% soit 40,41 points à 800,96 points.

La place financière a terminé vendredi sur une baisse de 3,72% de l'indice Nikkei et de 3,07%, en raison d'angoisses généralisées pour la croissance mondiale et l'endettement des pays développés.

En séance, le plongeon du Nikkei a même dépassé les 4%, l'indice affichant son plus bas niveau en cours de journée depuis le 18 mars, au lendemain du séisme du 11 mars qui a dévasté le nord-est du Japon, fait 20 000 morts et disparus et ébranlé la troisième puissance économique mondiale.