Les Bourses de New York et Toronto ont fini sur une nette baisse vendredi, s'installant dans la déprime face à l'accumulation des signes de ralentissement de l'économie mondiale.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 172,45 points (1,42%) à 11 951,91 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 41,14 points (1,53%) à 2643,73 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lâché 1,40% (18,02 points) à 1270,98 points.

L'indice S&P TSX de la Bourse de Toronto a chuté de 171,74 points, à 13 084, alors que les investisseurs continuent de s'inquiéter à propos d'un ralentissement de la croissance économique.

La vigueur du billet vert américain a fait reculer le dollar canadien, qui a clôturé la semaine à 102,22 cents US, en baisse de 0,54 cent pour la journée. Ce repli du huard est survenu malgré l'annonce de la création de 22 000 emplois au Canada le mois dernier, soit une performance supérieure aux attentes.

Le prix du baril de pétrole a reculé de 2,64 $ US, à 99,29 $ US, alors que des rumeurs faisaient état de la possibilité d'une augmentation de la production de la part de l'Arabie saoudite.

«Le marché reste élevé, deux plus fois haut que son niveau plancher (de 2009), sans qu'on n'ait eu de vraie correction depuis. Il y a des chances qu'on assiste au début d'une sérieuse dégringolade», a prévenu Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Le Dow Jones, l'indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, n'avait plus fini sous 12 000 points depuis le 18 mars. Il a perdu 1,6% sur la semaine, enregistrant sa sixième semaine d'affilée dans le rouge, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2002.

La baisse de vendredi «est intervenue alors qu'un bond des importations en Chine a donné du crédit à l'idée d'une hausse des taux d'intérête en Chine, et alors que les pays européens se querellaient au sujet d'un nouveau plan d'aide à la Grèce», a expliqué Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.

L'excédent commercial de la Chine a atteint 13,05 milliards de dollars en mai, un montant inférieur aux attentes des analystes en raison de la forte progression des importations, à un niveau record.

Les investisseurs s'inquiètent de voir Pékin relever ses taux pour éviter une surchauffe de son économie, ce qui pourrait se traduire par un ralentissement de la croissance.

Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,971% contre 2,998% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,184% contre 4,220% la veille.