Le groupe Nasdaq OMX, qui poursuit son offensive conjointe en vue de racheter la Bourse de New York, a affiché mercredi un bénéfice net du premier trimestre en hausse de 71%, ce qu'il a attribué à la robustesse des échanges de produits dérivés et aux revenus de compensation.
Nasdaq OMX perd, ces derniers temps, des parts de marché aux mains des plus petits opérateurs boursiers comme BATS Exchange et Direct Edge, la technologie faisant reculer les coûts liés aux transactions.
L'arrivée de nouveaux concurrents fait reculer les frais et améliore l'exécution des opérations pour les petits investisseurs. Mais la situation pousse les plus grands opérateurs à prendre de l'expansion -par l'entremise d'acquisitions- pour assurer leur survie.
Nasdaq OMX Group a fait état d'un bénéfice de 104 millions de dollars américains, soit 57 cents US par action, pour le trimestre terminé le 31 mars. Il s'agit d'une hausse par rapport à celui de 61 millions de dollars américains, ou 28 cents US par action, enregistré à la même période l'année dernière.
Les plus récents résultats comprennent des dépenses de 9 millions de dollars américains liés aux initiatives de fusion et stratégiques, à des pertes de sous-location et à d'autres éléments.
Le bénéfice ajusté a avancé à 61 cents US par action, contre 43 cents US par action un an plus tôt.
Les revenus ont progressé de 15% à 415 millions de dollars américains, surpassant les prévisions de 409,7 millions émises par Wall Street. Les revenus tirés des produits dérivés et des revenus de compensation ont grimpé de 31% à 80 millions de dollars américains.
Nasdaq OMX et Intercontinental Exchange (ICE) ont indiqué mardi à l'opérateur de la Bourse de New York, NYSE Euronext, qu'elles avaient obtenu le financement nécessaire à leur offre d'achat non sollicitée évaluée à 11,3 milliards de dollars américains. Les sociétés ont aussi offert d'accorder à NYSE Euronext la somme de 350 millions US si les autorités réglementaires devaient rejeter leur proposition.
Plus tôt en avril, NYSE Euronext a rejeté l'offre de Nasdaq OMX et ICE à la faveur d'une offre de fusion amicale de 10 milliards de dollars américains avec l'opérateur boursier allemand Deutsche Boerse AG.
Nasdaq et ICE aimeraient rencontrer le conseil d'administration de NYSE Euronext pour discuter de leur proposition -ce qu'elles n'ont pas encore eu l'occasion de faire, ont-elles déploré.
La proposition de fusion entre Deutsche Boerse et NYSE Euro créerait le numéro un mondial des opérateurs boursiers.