La Bourse de New York a fini sans direction claire jeudi, se stabilisant après deux séances de baisse, sur un marché toujours nerveux face à la crise libyenne. À Toronto, l'indice S&P/TSX a reculé pour une quatrième journée consécutive.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 37,28 points (0,32%) à 12 068,50 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 14,91 points (0,55%) à 2737,90 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,10% (1,30 point) à 1306,10 points. L'indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street avait abandonné plus de 2% sur les deux séances précédentes. Il a passé jeudi la plus grande partie de la séance dans le rouge, même s'il a brièvement effacé ses pertes dans la dernière heure d'échanges.

Sur Bay Street, l'indice S&P/TSX a reculé plus fortement larguant 88,88 points (0,64%) pour clôturer à 13 867,31 points. Toronto a été principalement affecté par son secteur énergétique dont les titres sont plombés par la crise en Libye.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,56 cent US à 101,71 cents US.

Le cours du baril de pétrole brut a été plus volatil jeudi, clôturant la séance en baisse de 82 cents US à 97,28 $ US, après avoir grimpé au-dessus des 103 $ US plutôt dans la journée.

Le prix du baril a commencé à céder du terrain après qu'un responsable du commerce pétrolier de l'Arabie saoudite eut indiqué que son pays et d'autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) étaient prêts à compenser les pertes de production liées au conflit en Libye.

«Au cours de la journée, on a entendu dire que l'Arabie Saoudite se préparait à compenser la perte de production de pétrole en Libye», a relaté Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.

«Les cours du pétrole sont retombés, et les indices boursiers ont alors commencé à réduire leurs pertes», a-t-il poursuivi. «Ensuite, des rumeurs ont circulé indiquant que Mouammar Kadhafi avait été la cible de tirs, cela a été accueilli de manière positive».

Sur le marché du pétrole, le baril de Brent, après avoir frôlé 120 dollars, a fini stable à 111 dollars.

Pour autant, «après le choc que le marché a subi pendant deux jours, les gens veulent voir le mouvement de baisse se tarir davantage», a noté M. Marcouiller. «Il faut plus de confiance à court terme».

Du côté des indicateurs aux Etats-Unis, deux statistiques sont ressortis positifs: une baisse des inscriptions au chômage la semaine dernière et un rebond des commandes de biens durables en janvier.

Par contre, les ventes de logements neufs ont connu en janvier leur plus forte chute depuis mai.

Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à dix ans a reculé à 3,438% contre 3,487% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,535% contre 4,598% la veille.