L'indice TSX a perdu plus de points en janvier qu'en février dernier alors que les marchés boursiers piquaient du nez et n'avaient pas encore atteint le plancher. Le principal indice de la Bourse de Toronto a largué 652 points au cours du dernier mois. Il en avait cédé 640 en février dernier.

En pourcentage, la Bourse de Toronto a perdu environ 6% de sa valeur en janvier et les dégâts ont été exclusivement causés dans la deuxième partie du mois.

Aux États-Unis, c'est au Nasdaq que le gros des dommages a été constaté. La Bourse électronique a aussi reculé de 6% en janvier.

L'indice industriel Dow Jones et l'indice S&P 500 n'ont guère été épargnés. Ils ont tous les deux cédé 3,5% pendant le mois.

Le resserrement du crédit en Chine, les ennuis de la Grèce avec ses finances (qui pèsent sur l'Union européenne), l'annonce de la réforme bancaire d'Obama et l'appréciation du dollar américain sur les marchés de change sont tous des facteurs qui semblent avoir influencé la récente tendance des indices boursiers.

Les marchés ont continué de reculer pendant la dernière séance boursière de janvier hier malgré la publication de bonnes statistiques économiques telles le PIB du quatrième trimestre de 2009 aux États-Unis, l'indice PMI de Chicago et l'indice de confiance de l'Université du Michigan.

L'indice PMI, qui permet de prendre le pouls de l'activité économique dans le midwest américain, vient d'ailleurs d'atteindre son plus haut niveau depuis novembre 2005. C'est de bon augure pour la séance boursière de lundi qui commencera avec la publication de l'indice ISM de l'Institute for Supply Management, un indicateur qui donne le pouls des entreprises manufacturières aux États-Unis.

La mise à jour du PIB hier aux États-Unis a montré une croissance de 5,7% de l'économie américaine pendant les mois d'octobre, novembre et décembre. Le défi sera de maintenir le rythme. Il ne fait pas de doute que les entreprises joueront un rôle clé.

«Nous saurons que la reprise économique est réelle quand les compagnies vont recommencer à embaucher du personnel. La croissance du marché de l'emploi n'a peut-être jamais été aussi importante pour une reprise qu'elle l'est aujourd'hui», commente l'économiste Sal Guatieri, de la Banque de Montréal.

Pour croire réellement à la reprise, Sal Guatieri estime qu'il faudra observer au moins quatre autres facteurs: une hausse des achats de biens et services non-essentiels qui confirment que les consommateurs profitent à nouveau de la vie, une diminution de la dépendance aux crédits d'impôt dans le marché immobilier, une hausse des investissements par les entreprises et une augmentation des prêts accordés par les banques.

Des réponses seront fournies dans les prochains jours avec, entre autres, la mise à jour du marché américain de l'emploi vendredi matin. Du côté boursier, les marchés absorberont encore beaucoup de résultats financiers dans les prochains jours, dont ceux de BCE, Saputo, Suncor, Exxon Mobil, Pfizer et Cisco.