(Toronto) Canada Goose Holdings a annoncé le licenciement de 17 % de ses effectifs mondiaux.

Dans une note publiée sur la page LinkedIn du fabricant de parkas de luxe, le PDG Dani Reiss affirme que les suppressions d’emplois visent à placer l’entreprise dans une meilleure position pour se développer.

Il indique que l’entreprise établie à Toronto se concentrera désormais sur l’efficacité et les initiatives clés en matière de marque, de conception et d’exploitation.

M. Reiss a remercié les employés qui quitteront l’entreprise d’avoir passé une partie de leur carrière chez Canada Goose. La compagnie se souviendra de leur engagement, de leurs réalisations et de leur impact, a-t-il fait savoir.

« Des décisions comme celle-ci sont déchirantes, mais en même temps, je suis convaincu que cela est nécessaire pour la prochaine phase de notre activité », a déclaré M. Reiss.

Interrogée sur l’ampleur et la nature des réductions, Canada Goose n’a pas divulgué le nombre d’employés concernés. Selon la société de données sur les marchés financiers Refinitiv, Canada Goose comptait 4760 employés en avril 2023.

Ces licenciements interviennent après que Canada Goose a dû faire face à un hiver particulièrement difficile.

Des températures inhabituellement chaudes ont retardé le début de la saison d’achat de parkas. « La première vague de froid stimule les affaires », avait déclaré le directeur financier Jonathan Sinclair, lors d’un appel avec les analystes le 1er novembre pour discuter des résultats financiers du deuxième trimestre de l’entreprise.

« Cela rappelle en quelque sorte au consommateur que c’est le moment où il devrait aller acheter des vêtements pour temps froid, donc plus vous attendez, plus tard [la période de soldes] commence, et je pense que c’est ce que nous avons vécu cette année », avait-il ajouté.

Quelques mois plus tard, alors que l’entreprise discutait de ses performances du troisième trimestre, M. Reiss a admis que l’entreprise était confrontée à un « environnement de consommation difficile » à l’échelle mondiale.

La présidente de la marque et des affaires commerciales de l’entreprise, Carrie Baker, a dit que Canada Goose était ouverte à une hausse des prix alors que les consommateurs hésitent à l’achat de vêtements coûteux dans un contexte où l’inflation et les taux d’intérêt restent élevés.

Même si certains parkas sont déjà vendus à 2000 $, un prix plus élevé augmenterait l’attrait de la marque de luxe, a-t-elle soutenu.

Mardi, le rôle de Mme Baker a été élargi pour inclure également la conception, tandis que Beth Clymer, présidente des finances, de la stratégie et de l’administration, a assumé des responsabilités opérationnelles supplémentaires qui relevaient auparavant du chef de l’exploitation, John Moran. Ce dernier a quitté l’entreprise le 19 mars.

Pour compléter les changements de poste, Daniel Binder, chef de la transformation, supervisera désormais également les magasins à l’international de l’entreprise.

Canada Goose a déclaré que ce remaniement est le résultat d’un « examen complet » de sa structure organisationnelle et des rôles « nécessaire pour atteindre nos objectifs stratégiques, ce qui devrait permettre de réaliser des économies immédiates, de simplifier la structure organisationnelle, d’accélérer la prise de décision et d’accroître l’efficacité dans l’ensemble de notre plateforme opérationnelle ».

Canada Goose devrait publier ses résultats financiers du quatrième trimestre et de l’exercice complet en mai, dans lesquels elle a annoncé qu’elle fournirait de plus amples informations sur sa transformation et ses perspectives pour l’exercice 2025.