Simons accoste à Halifax. Avec cette percée dans les Maritimes, le détaillant de Québec est maintenant présent d’un océan à l’autre, pour un total de 17 magasins. S’il ne ferme pas la porte à l’idée de traverser la frontière vers les États-Unis, le grand patron de Simons veut profiter des prochaines années pour poursuivre son expansion canadienne.

« Le rêve de Simons à Halifax [se réalise] après des années de patience », lance au bout du fil Bernard Leblanc, président et chef de la direction de la Maison Simons, quelques jours avant l’inauguration officielle du magasin, jeudi.

Environ deux ans après l’annonce de son ouverture, le magasin à l’enseigne verte accueillera finalement les consommateurs d’Halifax cette semaine dans un espace de 56 000 pieds carrés, une superficie légèrement moins grande que la moyenne des emplacements du détaillant qui font généralement 85 000 pieds carrés. L’extérieur du magasin est en quelque sorte un clin d’œil à « la célèbre goélette néo-écossaise Bluenose ».

« À l’intérieur, chaque rayon a été conceptualisé en référence à une région ou à une ville du pays, décrit-on dans le communiqué diffusé par l’entreprise. Ainsi, la côte du Pacifique, la vallée de l’Okanagan, les Rocheuses, les Prairies, l’Arctique, les Grands Lacs, le centre-ville de Toronto, le Vieux-Montréal et, inévitablement, les Maritimes donnent le ton à un décor inspirant. »

L’ouverture de cette nouvelle adresse en Nouvelle-Écosse, un investissement de 20 millions de dollars qui créera 150 emplois, officialise la présence de Simons d’un bout à l’autre du Canada. Rappelons que le détaillant de vêtements et d’accessoires de maison est sorti pour la première fois des frontières du Québec en 2013 avec l’inauguration d’un magasin au West Edmonton Mall, en Alberta.

Aux États-Unis ?

La prochaine étape consistera-t-elle maintenant à faire sa marque aux États-Unis ? À ce sujet, M. Leblanc reste prudent. « On dessert les États-Unis à travers notre site web [américain]. Il grandit. On analyse les pôles d’effervescence potentiels, on regarde dans quelles villes l’intérêt pour la marque semble être le plus fort, affirme-t-il. On veut faire encore de la collecte de données pour voir où se trouve la clientèle, voir ce qui fonctionne. Lorsqu’on sera enrichis de cette information-là, on pourra décider si, oui ou non, on sent qu’il y a une opportunité pour nous dans ce grand marché. C’est un grand et vaste pays avec énormément de concurrence dans le secteur du commerce de détail. »

Pour le moment, donc, le détaillant se consacre à son aventure canadienne. « La prochaine étape demeure au Canada pour nous. Notre histoire hors Québec est encore très jeune. Il reste encore du travail à faire pour continuer à faire rayonner la marque Simons dans tout le pays. »

Alors que Simons compte cinq magasins dans la grande région de Montréal, Vancouver et Toronto en ont un seul. Ces deux villes pourraient donc éventuellement en accueillir d’autres. « Bon moment, bonne opportunité, on sera au rendez-vous. On sera sans aucun doute ouverts à augmenter notre présence dans ces deux grandes villes », assure M. Leblanc.

L’ouverture du magasin d’Halifax survient deux ans après l’annonce du départ de Peter Simons à titre de président. Celui-ci demeure toujours au sein de l’entreprise en tant que chef marchand.

L’entreprise en bref

Année de fondation : 1840

Président et chef de la direction : Bernard Leblanc

Siège social : Québec

Nombre de magasins : 17 (10 au Québec, 3 en Alberta, 1 en Colombie-Britannique, 2 en Ontario et 1 en Nouvelle-Écosse)