(Montréal) Des syndiqués d’Unifor, des Métallos et d’autres syndicats ont manifesté de 8 h à 10 h mardi matin, devant le siège social de Québecor à Montréal, aux côtés de leurs collègues syndiqués mis en lock-out par Vidéotron.

Ce sont 214 membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, qui ont été mis en lock-out à Gatineau par Vidéotron, le 30 octobre dernier.

Bien que le bureau soit situé à Gatineau, ces employés desservent la clientèle de tout le Québec.

Le principal point en litige porte sur le recours à la sous-traitance et la délocalisation des emplois outremer, a rapporté en entrevue sur place Nick Mingione, président du syndicat.

Les salaires « font partie de la négociation », mais « ils ne sont pas le point culminant », assure M. Mingione.

« Il y a toujours des négociations. On prend tous les moyens pour garder les ponts ouverts. Les dernières séances qu’on a eues, vraiment, d’échanges avec l’employeur datent de la fin de décembre. Depuis le mois de janvier, on a eu des discussions avec l’employeur. On utilise tous les moyens, donc toutes les instances, toutes les personnes, tous les interlocuteurs qui peuvent nous aider, on les utilise. Il y a des échanges. Mais rendus au moment où on est, il faut permettre au monde de cheminer », a résumé M. Mingione.

Ces syndiqués du SCFP ont ainsi reçu l’appui d’autres syndicats affiliés à la FTQ comme les Métallos et Unifor, qui ont bruyamment manifesté avec eux devant le siège social de Québecor.

« L’objectif aujourd’hui, c’est d’envoyer un message à monsieur (Pierre Karl) Péladeau : malheureusement, il persiste et signe à maintenir nos gens en lock-out à Gatineau. Donc on veut envoyer un message clair aujourd’hui que tous les affiliés de la FTQ sont là », a expliqué Patrick Gloutney, président du SCFP.

La convention collective est échue depuis le 31 août 2021.

La direction de Vidéotron, de son côté, confirme demander davantage accès à la sous-traitance. Elle affirme afficher de nombreux postes vacants, malgré ses efforts de recrutement.

« Vidéotron se doit de trouver des solutions alternatives afin de bien continuer de procurer à ses clients le meilleur service à la clientèle de l’industrie. Il est important de préciser que l’entreprise s’est aussi engagée à ne faire aucune mise à pied dans les emplois où elle utilise la sous-traitance », avait déclaré l’entreprise, lors de l’annonce du lock-out.

L’entreprise dit malgré tout souhaiter « une résolution rapide de cette situation ».