Le nouveau patron d’Hydro-Québec, Michael Sabia, rebrasse un peu les cartes à la haute direction de la société d’État et donne plus de responsabilités à deux dirigeants.

Claudine Bouchard ajoute ainsi l’exploitation du réseau d’Hydro-Québec à ses responsabilités. À titre de cheffe des infrastructures et du système énergétique, elle était responsable de la conception et de la gestion du système énergétique, un rôle qu’elle continuera de remplir.

Le regroupement de ces activités « complémentaires au sein d’un même groupe permettra de mener de front l’augmentation de la production énergétique dont le Québec a besoin et l’amélioration du service électrique aux clients », peut-on lire dans une communication interne envoyée aux employés, vendredi avant-midi.

Le vice-président de la planification intégrée des besoins énergétiques et des risques, Dave Rhéaume, voit aussi ses responsabilités renforcées. Il s’occupera également de l’expérience client, de l’efficacité énergétique, et de la tarification.

Le changement sera effectif à partir du 2 octobre prochain.

L’annonce survient dans la foulée de plusieurs départs au sein de la haute direction d’Hydro-Québec dans les derniers mois.

M. Sabia est en poste depuis le début du mois d’août. Il remplace Sophie Brochu qui a quitté ses fonctions en avril.

La présidente du conseil d’administration, Jacinthe Côté, a aussi quitté ses fonctions à la fin de son mandat en mai. En février, le vice-président exécutif et chef de l’exploitation d’Hydro-Québec, Éric Filion, a accepté un poste chez Bombardier.

L’ancien vice-président exécutif de la stratégie et du développement, Pierre Despars, a démissionné en juin alors même qu’il assurait l’intérim entre Mme Brochu et M. Sabia, forçant un deuxième intérim assuré par le chef de la direction financière, Jean‑Hugues Lafleur.

Hydro-Québec doit relever le défi d’augmenter considérablement la production d’électricité au moment où elle anticipe la fin des surplus vers 2027. En mars 2022, elle estimait qu’il faudrait 100 térawattheures (TWh) pour atteindre la carboneutralité en 2050.

Dans les derniers mois, le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a affirmé à plus d’une reprise que cette cible serait nettement plus élevée ; le chiffre de 200 TWh a déjà été évoqué.