Les plus récents résultats trimestriels de Metro montrent que les consommateurs continuent à chercher les aubaines durant cette période inflationniste.

C’est le constat qu’a fait le président et chef de la direction de Metro, Éric La Flèche, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des derniers résultats financiers de l’entreprise, mercredi.

C’est pour avoir une meilleure compréhension du comportement de ses clients que Metro a profité de la publication de ses résultats pour rappeler qu’il lancera le mois prochain son nouveau programme de fidélisation. Annoncé au début de l’année, ce programme, appelé Moi, sera établi dans son réseau de magasins au Québec, notamment chez Metro, Super C, Première Moisson, Brunet et Jean Coutu.

« Pour les clients, c’est l’occasion d’obtenir des points, d’économiser de l’argent, d’obtenir des promotions ciblées sur leurs achats, sur les produits qu’ils aiment », a dit le président et chef de la direction de Metro.

« Cela nous donne, ainsi qu’à nos fournisseurs, plus d’occasions de cibler de manière plus personnalisée et de renforcer nos liens avec nos clients. »

Le programme, que l’entreprise considère comme une évolution par rapport à Metro & moi, sera également offert dans les pharmacies Jean Coutu de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, qui se retireront du programme Air Miles. Les épiceries Metro de l’Ontario continueront d’utiliser Air Miles.

La Banque Royale du Canada (RBC) est partenaire du programme et offrira la carte de crédit Moi – RBC.

Le lancement de Moi survient moins d’un an après que Sobeys, qui détient l’enseigne IGA au Québec, a introduit le programme Scène Plus, en partenariat avec Cineplex et la Banque Scotia, pour remplacer Air Miles.

Les détaillants sont nombreux à lancer leur propre programme dans le but d’accroître la fidélité de leur clientèle avec différents avantages et récompenses. Cette stratégie semble connaître un certain succès auprès des consommateurs attentifs à leurs dépenses dans un contexte d’inflation élevée.

En février, Loblaw a constaté que ses clients utilisaient son programme PC Optimum plus régulièrement et réclamaient plus fréquemment leurs points à l’épicerie.

Les consommateurs magasinent plus souvent, vont davantage dans les enseignes au rabais, comme Super C, achètent les marques privées et choisissent les produits en solde, a observé le dirigeant au cours du deuxième trimestre.

Les ventes des marques privées, comme Sélection, ont augmenté deux fois plus que la croissance totale des ventes.

Metro avait dévoilé, plus tôt mercredi, que ses bénéfices avaient augmenté de 10,4 %, à 218,8 millions, au deuxième trimestre, en hausse par rapport aux 198,1 millions de la même période l’an dernier.

Les ventes ont atteint 4,55 milliards, en hausse de 6,6 % par rapport à 4,27 millions. Les ventes comparables en épicerie ont augmenté de 5,8 %, tandis que les ventes comparables en pharmacie ont progressé de 7,3 %.

Le bénéfice ajusté dilué par action s’établit à 96 cents, contre 84 cents à la même période l’an dernier. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice de 94 cents, selon la firme de données financières Refinitiv.