La prolongation des négociations entre Bombardier et le syndicat qui représente les quelque 2000 employés de son centre de finition à Dorval ont permis aux deux parties de trouver un terrain d’entente et ainsi éviter le déclenchement d’une grève.

Près de 84 % des salariés représentés par Unifor ont voté en faveur de la nouvelle entente de principe, mercredi. Ces derniers avaient rejeté, dans une proportion de 60 %, la proposition initiale, dimanche dernier. Mardi, la partie syndicale et l’employeur avait convenu de se donner un peu plus de temps pour discuter.

« Par leur solidarité syndicale, leur détermination et leur grande mobilisation, ils ont fait la différence dans cette négociation », a souligné Bruno Audet, président de l’unité chez Bombardier pour la section locale 62 d’Unifor.

Le syndicat avait initialement indiqué que 3000 employés étaient concernés par les négociations avant de corriger le tir, mercredi, en précisant qu’il s’agissait de 2000 personnes. À Dorval, les travailleurs du centre de finition s’affairent entre autres à aménager l’intérieur des luxueux jets privés de Bombardier. C’est à cet endroit que s’effectue la personnalisation des Global 7500 — le vaisseau amiral de la compagnie.

D’une durée de trois ans, le contrat de travail prévoit des augmentations de salaire de 6,5 % pour la première année et de 3 % pour les deux autres. Un montant forfaitaire de 2000 $ sera également versé à la signature de la convention collective. La rente mensuelle de retraite sera majorée. L’entente comprend également des améliorations aux assurances collectives, selon Unifor.

Dans une déclaration, Bombardier a pour sa part souligné le « professionnalisme », le « dévouement » ainsi que la « patience » des représentants à la table des négociations.

Un conflit de travail aurait pu ralentir la capacité à effectuer des livraisons d’appareils à ses clients.

C’est la deuxième fois cette année que l’avionneur québécois parvient à s’entendre avec ses salariés québécois. Au printemps dernier, après des négociations difficiles, une entente était survenue avec les 1800 travailleurs responsables notamment de l’assemblage des Challenger. Ces derniers sont membres de l’Association internationale des machinistes et travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA).