La firme de génie SNC-Lavalin continue d’être embêtée par des surcoûts liés à son retrait progressif du marché des projets à prix forfaitaire et le règlement de litiges sur des contrats antérieurs.

C’est ainsi que dans ses résultats de deuxième trimestre, annoncés jeudi, le bénéfice net (des activités poursuivies) recule à seulement 1,6 million, ou un cent par action, par rapport au montant de 29,2 millions ou 17 cents par action qui avait été comptabilisé lors du trimestre comparable, il y a un an.

Ce recul marqué du bénéfice net est survenu en dépit d’une croissance des revenus à 1,87 milliard lors du deuxième trimestre, par rapport au montant de 1,79 milliard réalisé un an plus tôt.

« J’aimerais pouvoir déclarer un signal de “tout clair” sur la thèse d’investissement envers SNC-Lavalin alors que se poursuit son recentrage vers le service-conseil en ingénierie. Cependant, l’impact de son délaissement des projets à prix forfaitaire sur son fonds de roulement demeure toujours négatif », a commenté l’analyste Maxim Sytchev, de la Financière Banque Nationale, dans une note à ses clients-investisseurs.

Mais du point de vue de la haute direction de SNC-Lavalin, on préfère évidemment mettre l’accent sur les éléments positifs de ce deuxième trimestre clos le 30 juin dernier.

« Nous avons connu une autre période forte au cours du deuxième trimestre dans la branche d’activité SNCL Services (ingénierie), avec une croissance interne des revenus d’environ 6 % par rapport à la période correspondante de l’année dernière, de même qu’un carnet de commandes à un niveau record, a souligné Ian L. Edwards, président et chef de la direction de SNC-Lavalin.

« De plus, nous avons continué de progresser dans la réduction de nos derniers projets de type clés en main à prix forfaitaire (CMPF) en diminuant leur carnet de commandes de 13 % au cours du deuxième trimestre, ce qui correspond à une réduction de 29 % pour le premier semestre de 2022. Cette réalisation nous permet de croire que nos prévisions de pertes financières potentielles liées à l’achèvement de nos projets CMPF demeurent valides. »

En Bourse, les investisseurs en actions de SNC-Lavalin ont d’ailleurs réagi de façon mitigée à une autre annonce de résultats trimestriels obscurcis par des frais de restructuration dans certaines activités au passé trouble.

En baisse de 4 % en début de séance, peu après l’annonce des résultats trimestriels et la téléconférence de ses hauts dirigeants avec les analystes, la valeur des actions de SNC-Lavalin s’est lentement redressée ensuite pour terminer la séance en regain de 0,8 % à 23,62 $ par action.

Dans sa note aux investisseurs, l’analyste Maxim Sytchev indique qu’il « considère toujours le recentrage de SNC-Lavalin sur ses activités de services-conseils en ingénierie comme une proposition attrayante pour les investisseurs. La question qui persiste, toutefois, est de savoir s’ils doivent y être maintenant ou s’ils feraient mieux d’attendre quelques trimestres ».

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