(Montréal) Près de trois semaines après le début de leur grève, les syndiqués de l’entreprise de fabrication Novabus à Saint-François-du-Lac viennent de voter contre l’offre patronale dans une proportion de 99 %. La grève se poursuit.

Les quelque 300 travailleurs, membres d’une section locale du syndicat Unifor, affilié à la FTQ, avaient déclenché une grève illimitée le 3 juin.

Le syndicat rapporte que ses membres sont toujours insatisfaits des offres d’augmentations salariales proposées. Il soutient que comparé à l’ensemble de l’industrie, la rémunération tire de l’arrière.

« Les membres se comparent à des industries et catégories d’emplois similaires et s’attendent à davantage d’augmentation ou de rattrapage. Et c’est vrai que si on se compare, les gens de l’usine devraient avoir plus », a commenté Jean-Rod Morin, représentant national d’Unifor responsable du dossier.

La direction de Novabus, quant à elle, dit « regretter » ce résultat, puisqu’elle estimait avoir présenté « une offre salariale très raisonnable, responsable et compétitive par rapport au marché de l’emploi dans l’industrie ».

Les négociations ne sont toutefois pas rompues entre les parties ; une rencontre a eu lieu en conciliation mercredi après-midi. La direction de Novabus espérait recevoir une contre-proposition syndicale sous peu.

La convention est échue depuis le 16 février.

Les travailleurs de l’usine de Saint-François-du-Lac, dans la MRC de Nicolet-Yamaska, fabriquent le châssis des autobus et installent les planchers.

Novabus fait partie du groupe Volvo.