(New York) Le champion américain du petit-déjeuner va bientôt se diviser : Kellogg a en effet annoncé mardi une scission de ses activités en trois entreprises distinctes, avec une cotation en Bourse pour chacune d’entre elles.

La nouvelle structure comprendra un groupe s’occupant des ventes de collations, céréales et nouilles instantanées à l’international ainsi que de petits-déjeuners congelés en Amérique du Nord, une société centrée sur la vente de céréales aux États-Unis, au Canada et dans les Caraïbes et, enfin, une entité spécialisée dans la vente de produits d’origine végétale.

Les nouvelles entreprises seront respectivement baptisées « Global Snacking Co. », « North America Ceral Co. » et « Plant Co. », a indiqué Kellogg, précisant qu’il s’agissait de noms temporaires.

Les activités de l’entreprise tournée vers l’international représentaient l’an dernier plus de 80 % du chiffre d’affaires du groupe (11,4 milliards US), celles de la division nord-américaine environ 17 % (2,4 milliards US) tandis que les solutions de rechange à la viande totalisent moins de 3 % des recettes de Kellogg, soit 340 millions US.

Kellogg vise la fin de 2023 pour finaliser la scission de « North America Ceral Co. » et de « Plant Co. » du groupe principal, à condition d’obtenir l’approbation des régulateurs américains.

Connu pour ses céréales Corn Flakes, Frosties, Miel Pops ou encore Special K, le groupe a précisé que les entreprises conserveraient leur siège.

La société de vente de céréales en Amérique du Nord et celle de ventes de produits d’origine végétale seront ainsi établies à Battle Creek, dans le Michigan. L’entreprise à vocation internationale aura son siège principal à Chicago (Illinois), ainsi qu’un campus à Battle Creek.

L’action de Kellogg, cotée au New York Stock Exchange, a monté d’environ 6 % au moment de l’annonce dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street. Le titre a finalement clôturé la journée en hausse de 1,95 %, à 68,86 $ US.

« Potentiel considérable »

Chacune des nouvelles entités possède « un potentiel considérable de manière indépendante, et une concentration renforcée leur permettra de mieux diriger leurs ressources vers leurs priorités stratégiques spécifiques », a déclaré dans un communiqué Steve Cahillane, PDG de Kellogg.

L’objectif de chaque entreprise sera de créer de la valeur supplémentaire pour l’ensemble des parties prenantes et chacune est bien placée pour construire une nouvelle ère d’innovation et de croissance.

Steve Cahillane, PDG de Kellogg

L’histoire de Kellogg, marque emblématique pour des millions de foyers, remonte à 1894, date à laquelle l’industriel américain W. K Kellogg crée l’entreprise Corn Flakes avant d’ouvrir, en 1906, la Battle Creek Toasted Corn Flake Company, plus tard renommée Kellogg Company.

Implanté dans 180 pays, le géant de l’agroalimentaire produit, en plus de ses célèbres céréales, les croustilles Pringles, les biscuits salés au fromage Cheez-It, les pâtisseries fourrées Pop-Tarts, ainsi que les gaufres surgelées Eggo.

Il possède également des marques de produits d’origine végétale, dont MorningStar Farms, Gardenburger et Kashi.

Son chiffre d’affaires s’est établi à 14,2 milliards de dollars en 2021 et son profit annuel a été de 1,8 milliard de dollars.

D’autres grandes entreprises américaines ont annoncé leur scission au cours des derniers mois. Ce fut le cas en novembre dernier du conglomérat General Electric et du groupe pharmaceutique Johnson & Johnson.