(Montréal) Bombardier n’ira pas plus loin après avoir bonifié son offre finale à 1800 de ses travailleurs québécois, selon le syndicat qui les représente. Si la proposition est rejetée ce mercredi, une grève générale illimitée sera déclenchée.

L’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA) a détaillé les grandes lignes de l’offre finale présentée par l’avionneur québécois vendredi dernier.

À ses membres, le syndicat a expliqué, lundi, que le constructeur a notamment relevé à 6,5 % l’augmentation proposée au terme de la première année du contrat de travail, qui est d’une durée de cinq ans. Les hausses salariales maximales sont de 18,5 % sur cette période.

« Dans le cas d’un rejet de l’offre, cela entraînerait automatiquement le déclenchement d’une grève générale illimitée puisque l’employeur a été clair, il ne bonifiera pas son offre », souligne la missive signée par le président de la section locale 712 Christian Bertrand et l’agent d’affaires Éric Rancourt.

Auparavant, la multinationale proposait une augmentation de 1,85 $ l’heure pour la première année du contrat de travail et de 3 % les deux années suivantes. En ce qui a trait aux deux dernières années, les augmentations devaient varier entre 1,5 % et 2,5 %.

Pas de recommandation

L’AIMTA ne se prononce pas sur le contenu de la proposition. Elle dit vouloir laisser le « libre choix » à ses membres. Ceux-ci assemblent les jets d’affaires Challenger à Dorval et travaillent dans l’usine montréalaise de l’arrondissement de Saint-Laurent où l’on fabrique des pièces comme la cabine de pilotage du Global 7500 – le vaisseau amiral de Bombardier.

Le vote aura lieu ce mercredi. La convention collective des 1800 travailleurs concernés par les négociations est venue à échéance en décembre dernier. Exceptionnellement, le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, avait assisté à la rencontre entre l’employeur et l’AIMTA.

« Les deux parties ont fait preuve de respect et ce fut une discussion cordiale », avait souligné une porte-parole de la compagnie, Anna Cristofaro, dans un courriel, vendredi dernier.

Lundi, celle-ci n’a pas voulu dire si Bombardier avait un plan de contingence dans l’éventualité où il y aurait un débrayage prolongé. Une grève des membres de l’AIMTA avait déjà eu lieu le 13 juin dernier, mais les négociations entre les deux parties avaient repris le lendemain.

En juillet 2020, les 1200 employés de l’usine torontoise Downsview représentés par Unifor avaient déclenché une grève de quelques jours. La production des Global 7500 – le vaisseau amiral de Bombardier – avait été interrompue temporairement.

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  • 8000
    Au Québec, il y a environ 8000 personnes qui travaillent pour Bombardier.
    Bombardier