(Montréal) Les négociations ont repris, mardi, entre Bombardier et le syndicat qui représente les 1800 travailleurs des usines de Saint-Laurent et Dorval, après une journée de grève lundi.

Les syndiqués membres de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), affiliée à la FTQ, avaient rejeté l’offre patronale finale dans une proportion de 76 %, samedi dernier.

Puis ils ont débrayé durant une journée lundi, avant de revenir à la table de négociations mardi matin.

« On arrive avec la dose d’hier (lundi) gonflés à bloc. Le support est phénoménal. Il est historique le support que le comité de négociation peut avoir de ses membres. Mais, à une table de négociation, ça prend deux parties pour arriver à une entente », a lancé en entrevue Éric Rancourt, agent d’affaires de l’AIMTA responsable du dossier Bombardier.

Il a insisté sur un point : les travailleurs veulent une entente négociée, « pas une offre finale ».

Il a rapporté que les travailleurs de Bombardier ressentent beaucoup de « frustration », ayant l’impression d’avoir fait des sacrifices, ces dernières années, pour soutenir l’entreprise, en plus de voir des dirigeants passés toucher des primes, alors qu’eux n’ont pas encore eu les augmentations qu’ils souhaitaient.

Le syndicat a précisé que l’employeur offrait 1,85 $ d’augmentation l’heure, la première année de la convention collective, puis des augmentations de 3 % pour la 2e et la 3e année. Pour la 4e et la 5e année du contrat de travail, l’offre prévoyait des augmentations salariales de 0,5 % au-dessus de l’IPC, avec un minimum de 1,5 % et un maximum de 2,5 %. L’offre comprenait également des dispositions pour mettre fin à certaines activités de sous-traitance et augmenter la protection des emplois.

La direction de Bombardier avait confirmé, en fin de semaine dernière, que les négociations reprendraient mardi. Mais l’employeur s’était dit « déçu des résultats du vote », à savoir le rejet de son offre finale aux syndiqués.

Les points qui restent en litige concernent les salaires et l’indexation des rentes de retraite.