Insatisfaits de l’offre finale soumise par Bombardier, qu’ils ont rejetée à 76 %, 1800 employés de l’avionneur ne rentreront pas au travail lundi.

Appelés à voter lors d’une assemblée, samedi, les 1800 employés syndiqués de Dorval et de Saint-Laurent ont rejeté l’offre patronale finale à 76 %. Une première journée de grève est prévue lundi.

Après des mois de négociations infructueuses, l’écart ne cesse de se creuser entre l’avionneur et ses travailleurs, selon le syndicat. Les salaires et l’indexation de la rente des retraités sont au cœur de l’impasse qui persiste entre les deux parties.

« Ce résultat confirme que Bombardier a toute une côte à remonter pour reconstruire le sentiment d’appartenance avec les travailleuses et travailleurs », déplore Éric Rancourt, agent d’affaires de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), responsable de l’unité Bombardier.

« C’est simple, ce que les membres veulent dans cette convention collective, c’est la reconnaissance des sacrifices qu’ils ont faits durant les dernières années pour aider l’entreprise », affirme le syndicat, qui dit vouloir lancer rapidement un nouveau cycle de négociations.

Des offres jugées insuffisantes

Bombardier propose une hausse salariale de 1,85 $ l’heure la première année, et de 3 % les deux années suivantes. Pour les deux dernières années du contrat, l’entente prévoit des augmentations de 0,5 % au-dessus de l’indice des prix à la consommation, pour une hausse salariale pouvant aller de 1,5 % à 2,5 %.

Une précédente proposition avait été rejetée en avril dernier par 99,6 % des travailleurs, qui s’étaient dotés d’un mandat de grève à 98,8 %.

La convention des 1800 salariés est arrivée à échéance en décembre dernier. Les travailleurs concernés assemblent les appareils Challenger à Dorval et travaillent également dans les installations de l’entreprise dans l’arrondissement montréalais de Saint-Laurent, où l’on fabrique des pièces comme la cabine de pilotage du Global 7500.

Avec la collaboration de Julien Arsenault, La Presse