La direction de l’usine de produits pharmaceutiques Delpharm de Boucherville et ses 227 syndiqués ont signé vendredi après-midi une entente de principe qui mettrait fin à la grève déclenchée le 25 mai.

Les termes de l’entente de six ans seront soumis au vote d’une assemblée syndicale lundi à 9 h, a indiqué à La Presse Jean-François Pelletier, permanent syndical de la section locale 1999 des Teamsters.

L’usine produit de la morphine, de l’hydromorphone, des solutions administrées aux nouveau-nés prématurés et de très nombreux autres produits injectables utilisés dans les blocs opératoires partout au Canada, a expliqué M. Pelletier au sortir des négociations avec Delpharm tenues vendredi après-midi au ministère du Travail.

Selon une source de l’industrie, le conflit de travail avait attiré l’attention du ministère de la Santé du Québec. Des problèmes de production survenus à l’usine de Boucherville — elle appartenait alors à Sandoz Canada — avaient causé une pénurie il y a dix ans.

Sans donner de détails, M. Pelletier a indiqué que l’entente permet de « bonnes avancées » sur les trois enjeux des négociations, soit les salaires, les régimes de retraite et les assurances collectives.

Le salaire moyen à l’usine avoisine actuellement les 30 $/h « avant la bonification qui sera proposée lundi aux membres », a dit M. Pelletier.

Delpharm est un sous-traitant français qui fabrique divers médicaments pour d’autres entreprises. L’usine de Boucherville a comme seul client la filiale canadienne de la multinationale française Sandoz, qui exploitait elle-même les installations de Boucherville avant de les vendre à Delpharm.

Delpharm exploite 17 usines en Europe et deux au Québec, à Boucherville et à Pointe-Claire.