(Toronto) Le grand patron de la Banque Royale du Canada a fait valoir jeudi qu’une « transition ordonnée » vers une économie carboneutre était cruciale, alors qu’il était confronté à des questions et à des critiques au sujet de la stratégie climatique de la banque et de son financement continu des combustibles fossiles dans le cadre de l’assemblée annuelle de ses actionnaires.

« Nous ne pouvons pas échouer dans ce périple », a affirmé le chef de la direction, Dave McKay.

La banque, qui est le plus grand prêteur du secteur des combustibles fossiles au Canada, a été critiquée pour ne pas avoir progressé assez rapidement dans ses activités visant la carboneutralité.

Dave McKay a également été questionné sur plusieurs dossiers, notamment sur les effets de l’extraction des sables bitumineux et le projet de pipeline Coastal GasLink.

La Banque Royale agit à titre de conseillère financière pour le projet de pipeline et lui fournit également un fonds de roulement. Les chefs héréditaires wet’suwet’en, qui ne soutiennent pas le pipeline, se sont rendus à Toronto pour poser des questions sur le financement de la banque, mais n’ont pas été satisfaits des réponses.

Malgré l’opposition, M. McKay a affirmé que la majorité des communautés autochtones appuyait le pipeline. Les 20 groupes autochtones qui se trouvent le long du tracé approuvent le projet.

« (Le pipeline) présente une croissance et une occasion économiques très importantes pour les communautés qu’il traverse », a-t-il fait valoir.

Entre-temps, dans le texte de ses remarques préparées, M. McKay a souligné l’engagement de Royale à réduire les émissions mondiales de ses activités de 70 % d’ici 2025.

M. McKay a affirmé que la banque travaillait en étroite collaboration avec ses clients sur leurs stratégies de carboneutralité et avait l’intention de publier cet automne des objectifs de réduction des émissions pour ses portefeuilles de pétrole et de gaz naturel, de services publics et d’automobile.

Il a ajouté qu’une meilleure approche de la collaboration entre le public et le privé était nécessaire pour aborder la transition vers une économie carboneutre.

L’assemblée générale annuelle a été convertie mercredi en évènement virtuel seulement, dans la foulée de la confirmation d’un cas de COVID-19 qui a eu des répercussions sur de nombreux membres du personnel et de participants de l’assemblée.