(Copenhague) Le brasseur danois Carlsberg a annoncé lundi sa décision de quitter la Russie avec la mise en vente de ses importantes activités dans le pays, qui comptent 8400 employés, à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

« Nous avons pris la décision difficile et immédiate de viser une vente complète de nos activités en Russie, ce que nous pensons être la chose à faire dans le contexte actuel. Une fois finalisée, nous n’aurons plus de présence en Russie », explique le groupe dans un communiqué.

L’annonce du géant danois de la bière, qui détient l’importante marque russe Baltika depuis 2000, intervient quelques heures après une décision similaire de son concurrent Heineken.

Carlsberg, un des principaux brasseurs mondiaux, avait déjà suspendu début mars sa production et ses ventes en Russie, et initié un audit sur son avenir dans le pays dont les conclusions sont annoncées ce lundi.

L’an passé, le groupe a réalisé près de 870 millions d’euros de chiffre d’affaires dans le pays, soit 13 % de ses ventes, et plus de 90 millions de bénéfice opérationnel, soit 9 % de ses profits.

D’ici la vente de ses activités russes, « nous maintiendrons le niveau réduit d’activité pour assurer les revenus des employés et de leurs familles », précise Carlsberg.

« Tout bénéfice généré durant la crise humanitaire sera donné à des organisations d’aide », indique le patron du groupe, Cees’t Hart.

Dans la foulée de cette annonce, l’action Carlsberg bondissait de près de 8 % à la Bourse de Copenhague vers 8 h, à 884,60 couronnes.

Après son entrée au capital en 2000, Carlberg était devenu l’actionnaire majoritaire de Baltika en 2008.

Les 8400 employés en Russie représentent près de 20 % du nombre total de collaborateurs du groupe, qui détient outre Carlsberg les marques Tuborg, Kronenbourg et 1664.

Des centaines d’entreprises et groupes internationaux ont ces dernières semaines annoncé, certains sous pression, la suspension de leurs activités en Russie ou leur retrait progressif du pays en raison de l’invasion de l’Ukraine.