(New York) Un troisième café Starbucks aux États-Unis, géré directement par le groupe de Seattle, s’est doté vendredi d’un syndicat alors que l’entreprise cherche à décourager ces affiliations, selon les employés.

Selon un communiqué du syndicat Workers United (SWU) et de l’agence américaine du droit du travail (NLRB), les employés du café Starbucks de Mesa en Arizona ont voté à 25 voix contre 3 pour rejoindre le syndicat.

C’est la troisième enseigne, opérée directement par le groupe, à créer un syndicat rejoignant ainsi deux autres cafés à Buffalo, ville à la frontière avec le Canada, nouvellement syndiqués depuis décembre.

« C’est un moment historique […] pour les travailleurs de l’industrie des services à travers le pays », a affirmé Michelle Hejduk, une responsable de l’équipe dans un communiqué.

« Ce mouvement a commencé à Buffalo et nous l’avons maintenant étendu à travers le pays », poursuit-elle.

« Cette démarche est véritablement propulsée et gérée par des salariés. En tant qu’employés, nous exigeons une place autour de la table et avons un mot à dire sur nos conditions de travail », affirme encore la responsable.  

« Pendant trop longtemps, Starbucks n’a pas été à la hauteur de sa mission et de ses valeurs et nous les en tenons responsables », a-t-elle ajouté.

Cette victoire survient malgré les efforts de Starbucks pour « intimider et faire pression sur les travailleurs pour qu’ils votent non au syndicat », affirme encore le communiqué syndical.  

« Starbucks a essayé toutes les astuces possibles pour nous faire voter “non” au syndicat », a témoigné Zechariah Schwartz, un serveur. « Nous avons été individuellement convoqués et notre responsable a pleuré et nous a dit qu’elle aurait personnellement le cœur brisé si nous votions pour le syndicat », a-t-il raconté.

Selon le syndicat, quelque 109 magasins Starbucks ont demandé l’organisation d’élections pour créer un syndicat dans 26 États américains.