La société Molson Coors a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires l’an dernier, une première en 10 ans.

Les ventes nettes sont passées de 9,7 milliards en 2020 à 10,3 milliards en 2021, une hausse de 6,5 %.

Au dernier trimestre de l’année, la hausse du chiffre d’affaires a atteint 14,2 %, à 2,6 milliards US. Comparativement aux mois d’octobre, de novembre et de décembre 2020, les bars, les restaurants et les salles de spectacles et amphithéâtres sportifs pouvaient généralement accueillir plus de clients jusqu’à ce que le variant Omicron se manifeste, d’abord en Europe puis en Amérique du Nord.

« Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires augmente rapidement pour la première fois en 10 ans. Nos marques principales [Coors Light et Miller Lite] augmentent leurs ventes nettes pour la première fois depuis des années. Notre portefeuille atteint des niveaux de qualité jamais égalés auparavant. Nous allons au-delà de la bière et nous faisons des progrès tangibles pour atteindre les objectifs de notre plan de revitalisation. Nous sommes prêts pour une grosse année 2022 », a indiqué Gavin Hattersley, président et chef de la direction de Molson Coors, au cours de la conférence téléphonique avec les analystes financiers, mardi.

Les volumes liés aux marques au Canada ont augmenté de 6 % au quatrième trimestre par rapport à la période correspondante en 2020.

Eaux pétillantes alcoolisées

« Des résultats qui reflètent l’incidence favorable de la réduction, au quatrième trimestre de 2021, des restrictions visant les établissements de consommation sur place, ainsi que la croissance du portefeuille de bières de marques de qualité supérieure, y compris la solide performance liée aux eaux pétillantes alcoolisées au Canada », lit-on dans le communiqué de la société.

« Nos progrès dans le domaine des eaux pétillantes alcoolisées se sont poursuivis au Canada. Vizzy et Coors Seltzer, nos deux marques, ont terminé l’année dans le top 10 des ventes au Canada », a précisé le grand patron de Molson Coors.

Molson Coors s’est diversifiée dans les dernières années dans la production d’eaux pétillantes alcoolisées et d’autres boissons avec et sans alcool.

La Presse avait d’ailleurs publié en septembre dernier un dossier sur le virage stratégique fort prometteur de l’entreprise dont les origines remontent à l’époque du régime anglais.

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Au chapitre des profits, le brasseur termine l’année avec un bénéfice net supérieur à 1 milliard US. En 2020, c’était une perte de 1 milliard US.

Au dernier trimestre, l’arrivée d’Omicron et le confinement qui a suivi ont pesé sur les marges. Ainsi, l’entreprise de boissons affiche un bénéfice avant intérêt, impôt et amortissement inférieur à ses propres prévisions. Le volume de boissons vendues, exprimé en hectolitres, a diminué en 2021 comparativement à 2020, en raison de l’abandon de toute une gamme de produits économiques. Ce fut également le cas au quatrième trimestre.

Sur le plan de la santé financière, l’endettement de la société, toujours élevé, a continué de diminuer. La dette nette s’élève maintenant à 3,14 fois le bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement ajusté. L’objectif est de faire passer ce ratio sous la barre des trois fois cette année.

Le prix de l’action gagne près de 5 %

Pour l’exercice 2022, la société prévoit une croissance des ventes autour de 5 % et de 5 à 9 % des profits avant impôt, à taux de change constant.

Les investisseurs prennent des notes. Depuis son creux récent à 42,60 $ US, le 20 décembre dernier, le titre est en hausse de 18 %. Mardi, le titre a terminé la séance à 50,81 $ US, en hausse de 4,6 %. Au cours des 52 dernières semaines, le prix a évolué dans une fourchette de 42 $ US à 61 $ US.

Le conseil d’administration a voté pour la hausse du dividende à 0,38 $ US, en hausse de 12 %. Au prix actuel, le dividende livre un rendement courant de 3 %.