Aucune surprise dans la performance de début d’exercice publiée jeudi matin par Bombardier alors que le fabricant montréalais de jets d’affaires avait choisi plus tôt cette semaine de prépublier ses résultats du premier trimestre.

Le communiqué présenté jeudi avant l’assemblée des actionnaires confirme les revenus de 1,3 milliard US pour les trois premiers mois de l’année et un bénéfice d’exploitation de 19 millions US.

Bombardier a livré 26 jets en janvier, février et mars, et pense en livrer entre 110 et 120 au total cette année.

« L’élément clé ici est que ces résultats fournissent des preuves supplémentaires montrant que Bombardier prend les moyens nécessaires pour désendetter son bilan, ajuster ses dépenses et aligner ses activités afin de répondre à la demande croissante pour les avions d’affaires », commente l’analyste Walter Spracklin, chez RBC.

Le PDG de Bombardier, Éric Martel, se dit confiant de pouvoir atteindre les objectifs fixés à court et à long terme compte tenu de la performance présentée, des marchés qui se rétablissent, et des « initiatives » qui progressent.

Les objectifs sont notamment d’augmenter la proportion des revenus tirés des services après-vente pour la faire passer à environ 27 % d’ici 2025, réduire de 20 % le coût unitaire des avions Global 7500 entre la 50e et la 100e livraison d’avion, et réaliser des économies récurrentes de 400 millions d’ici 2023.

« Par ces mesures, nous travaillons à la transformation de Bombardier en une entreprise plus prévisible, plus rentable et plus résiliente », commente Éric Martel.

Bombardier avait donné lundi un avant-goût de ses résultats en révélant qu’un détenteur de dette allègue que la vente du secteur Transport et d’actifs du secteur aéronautique (jets régionaux et division Aérostructures) transgresse certaines clauses régissant des obligations. La direction a précisé qu’elle sollicite maintenant le consentement de créanciers pour apporter des modifications à huit tranches de dettes.