(Montréal) TC Transcontinental croit voir la lumière au bout du tunnel quant à la flambée du prix de ses intrants dans les activités d’emballage.

Les prix de la résine, principale composante de l’emballage de plastique, auraient commencé à se stabiliser, a dit François Olivier, le président et chef de la direction de l’imprimeur et emballeur montréalais, lors d’une conférence visant à discuter des plus récents résultats trimestriels tenue après la fermeture des marchés jeudi.

« La majorité des contrats prennent en compte les prix du marché avec un délai de deux à trois mois, a-t-il expliqué. Nous avons vu les prix de certaines catégories de résine diminuer et dans d’autres segments se stabiliser. D’ici un mois ou deux [les prix de Transcontinental devraient avoir rattrapé le marché], mais chaque mois sera meilleur. Nous arrivons près de la ligne d’arrivée. »

Le marché de la résine avait connu une forte poussée d’inflation au cours de la dernière année. En septembre, M. Olivier avait dit que le prix de la résine avait augmenté à 14 reprises en seulement 12 mois. « C’est augmentation, après augmentation, après augmentation », avait-il dit.

Au cours du quatrième trimestre (terminé le 31 octobre), le décalage entre le prix des intrants et les prix de vente de la société fait partie des facteurs qui expliquent la baisse du bénéfice opérationnel de 0,9 %, à 81,2 millions, a expliqué Donald LeCavalier, le chef de la direction financière. La diminution de la subvention salariale d’urgence et la variation du taux de change ont aussi contribué à cette baisse.

Au sujet de l’inflation alimentaire, M. Olivier croit que la tendance confirme la pertinence de son offre d’impression de circulaires. « Les circulaires des épiciers seront plus pertinentes que jamais. »

Un nouveau PDG

Le dévoilement des résultats, jeudi, marquait le dernier jour de M. Olivier en tant que PDG après 28 ans de carrière au sein de l’entreprise, dont 13 ans en tant que PDG.

Son successeur, Peter Brues, qui entrera en fonction vendredi, était présent au cours de l’appel. Membre du conseil d’administration depuis 2018, M. Brues a dit qu’il s’inscrirait dans la continuité stratégique de son prédécesseur.

Questionné sur ses priorités pour ses premiers mois en poste, le dirigeant a gardé ses cartes dans son jeu. « Ma priorité a été de rencontrer les clients et les collègues. Il me reste encore un peu de travail pour renforcer ma compréhension de l’entreprise. Je serai en mesure de vous donner une meilleure réponse lors du dévoilement des prochains résultats. »

Des résultats supérieurs aux attentes

Au quatrième trimestre, Transcontinental a enregistré des résultats supérieurs aux attentes des analystes.

Sur une base ajustée, Transcontinental a affiché un bénéfice de 70,6 millions, ou 81 cents par action, en baisse par rapport à un profit ajusté de 72,4 millions, ou 84 cents par action, au quatrième trimestre de 2020.

Les revenus, pour leur part, se sont établis à 775,8 millions, en hausse de 18,3 % par rapport à ceux de 655,7 millions.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 73 cents par action, à partir de revenus de 705,4 millions, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

L’entreprise a réalisé un profit net attribuable aux actionnaires de 39,2 millions, soit 45 cents par action, pour son trimestre clos le 31 octobre, en baisse par rapport à celui de 51,3 millions, ou 59 cents par action, de la même période l’an dernier.

Les résultats de Transcontinental comprenaient une subvention salariale fédérale de 3,7 millions au plus récent trimestre, pour un total de 29,5 millions sur l’ensemble de l’exercice. En comparaison, ces montants avaient été de 14,5 millions et de 58,5 millions, respectivement, l’an dernier.

L’action de Transcontinental gagnait 0,62 $, ou 3,21 %, à 19,93 $ à la fermeture de la Bourse de Toronto qui avait lieu avant la conférence téléphonique avec les analystes, mais après le dévoilement des résultats par communiqué.