(Montréal) Le syndicat des entrepôts de la Société des alcools du Québec et la direction retourneront à la table de négociation mercredi, et sans qu’il y ait débrayage.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, en a fait l’annonce mardi, au lendemain du rejet par ses membres de l’entente de principe qui était intervenue avec la SAQ quant au renouvellement de la convention collective.

Les 800 employés concernés travaillent dans les entrepôts de la SAQ et s’occupent notamment de l’approvisionnement des succursales et des restaurants.

Le syndicat n’a pas voulu donner d’entrevue pour l’instant. Il préfère se concentrer sur la négociation qui va reprendre. Celle-ci recommencera d’ailleurs sans qu’il y ait de nouvelles journées de grève, pour l’instant.

La section locale du SCFP, affilié à la FTQ, avait pourtant conclu une entente de principe avec la direction de la SAQ, le 29 novembre dernier. Mais celle-ci a été rejetée par les membres dans une proportion de 86 %, et ce, même si le syndicat en recommandait l’acceptation.

Les syndiqués n’avaient débrayé que quelques jours, mais les répercussions s’étaient vite fait sentir sur les tablettes des succursales, dégarnies. La grève avait été suspendue avec la reprise des pourparlers, jusqu’à ce qu’il y ait cette entente de principe.

Un des problèmes au cœur du litige était le salaire d’entrée.

Le conseiller du SCFP au dossier, Michel Gratton, avait souligné en entrevue que certains de ses membres ne touchent que 17 $ l’heure au premier échelon. Il avait aussi évoqué les nombreuses heures supplémentaires et les questions de santé-sécurité.

La présidente et chef de la direction de la SAQ, Catherine Dagenais, en a convenu lors d’une entrevue au 98,5 FM. « On a eu des difficultés d’embauche au niveau des entrepôts dans la dernière année. C’est un des éléments qui faisaient partie de l’entente. Nos salaires d’entrée étaient un peu bas, moins compétitifs. C’est quelque chose qu’on avait réglé dans l’entente de principe », a-t-elle souligné.

Elle prévient néanmoins les clients de s’attendre à des tablettes pas complètement garnies. « Il va y en avoir des trous d’ici Noël. Il va y avoir quand même une certaine variété. »

Elle s’est engagée à faire tous les efforts pour regarnir les tablettes des succursales et réapprovisionner les restaurants le plus rapidement possible, dans le contexte.