(New York) Le fabricant de jouets Mattel a relevé jeudi ses prévisions de ventes pour l’ensemble de l’année et s’attend à une « solide » saison des fêtes, le groupe assurant avoir plutôt bien géré jusqu’à présent les problèmes de chaînes d’approvisionnement.  

Mattel anticipe un chiffre d’affaires en hausse de 15 % pour l’ensemble de l’année, contre 12 % à 14 % auparavant, détaille un communiqué.

Au troisième trimestre, « nous avons géré avec succès les perturbations continues dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, fait croître nos ventes et, selon (le cabinet) NPD, continué à gagner des parts de marché », a souligné le PDG, Ynon Kreiz, dans le communiqué.  

« Nous espérons continuer à croître d’ici la fin de l’année et avoir une solide saison des fêtes », Noël étant un moment crucial pour les marchands de jouets, a-t-il ajouté.

La « solide performance sur la chaîne d’approvisionnement cette année est liée à notre échelle, à notre expertise et à notre flexibilité », a ajouté le patron lors d’une conférence téléphonique.  

« Nous avons anticipé l’offre limitée et les délais de livraison allongés et l’avons intégré dans notre planification », a-t-il expliqué.  

Le groupe a par exemple accéléré son approvisionnement en matières premières, a investi dans des machines supplémentaires pour s’assurer de la fabrication de produits-clés, a passé en avance des contrats avec des armateurs ou s’est assuré des accès supplémentaires dans les ports, a-t-il détaillé.

Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 8 % pour atteindre 1,76 milliard de dollars.  

Les revenus tirés des poupées, dont les Barbies, ont augmenté de 4 % et ceux tirés des voitures Hot Wheels ou Cars ont pris 6 %.

Les ventes de figurines, jeux de construction et de sociétés comme le Uno, ont bondi de 26 % tandis que celles des jouets pour les jeunes enfants, dont les marques Fisher-Price et Thomas & Friends, ont stagné.

Le groupe a dégagé un bénéfice net de 813 millions de dollars sur la période, surtout alimenté par une provision comptable de 510 millions.  

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice s’est élevé à 84 cents, soit plus que les 72 cents anticipés par les analystes.

La marge brute de Mattel a en revanche légèrement reculé, principalement en raison de l’augmentation des prix des matières premières qui n’a été que partiellement compensée par des hausses de prix.  

Son action prenait plus de 5 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York.