(Toronto) BMO Groupe financier a dépassé les attentes des analystes au troisième trimestre, signalant de fortes baisses des prêts douteux, un indicateur d’une reprise économique.

« L’économie et nos clients ont fait preuve d’une résilience remarquable face à un paysage évolutif de restrictions liées à la pandémie », a déclaré mardi le chef de la direction de BMO Groupe financier, Darryl White, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs.

« Avec ces retraits [de mesures sanitaires] et les taux de vaccination qui continuent d’augmenter, les économies canadienne et américaine restent sur le point de connaître la croissance la plus forte depuis des décennies. »

La banque a fixé les provisions pour pertes sur créances liées aux prêts douteux à 71 millions au cours du trimestre qui s’est terminé le 30 juillet, une baisse de 375 millions par rapport aux 446 millions de l’année précédente.

Elle a également signalé un recouvrement de pertes sur créances de 141 millions au cours du trimestre en cours, pour un recouvrement total net des pertes sur créances de 70 millions, par rapport à des provisions pour pertes sur créances de 1,05 milliard de dollars au même trimestre de l’année dernière.

La banque a déclaré que la récupération des pertes sur créances reflétait une « amélioration des perspectives économiques » et une « migration favorable du crédit ».

Ce changement a permis à l’institution financière d’afficher un bénéfice de près de 2,28 milliards au troisième trimestre, ou 3,41 $ par action diluée, contre un bénéfice de 1,23 milliard, ou 1,81 $ par action diluée, il y a un an.

Sur une base ajustée, la BMO affirme avoir gagné 3,44 $ par action diluée à son dernier trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 1,85 $ par action diluée au trimestre correspondant de l’an dernier.

Les revenus ont totalisé 7,56 milliards, contre 7,19 milliards.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 2,94 $ par action, selon le site d’information financière Refinitiv.

Près de 25 cents par action des bénéfices plus élevés que prévu de la banque pourraient être attribués au crédit du portefeuille de prêts performant, a estimé John Aiken, responsable de la recherche (Canada) chez Barclays, dans un rapport.

« Les soldes de prêts douteux ont fortement baissé », a souligné M. Aiken.

Bien que la banque ait déclaré de solides bénéfices, elle et d’autres banques canadiennes n’ont pas été en mesure d’augmenter les dividendes ou de racheter des actions en raison des restrictions imposées par l’organisme de réglementation fédéral.

M. White a déclaré que la banque essaierait probablement d’augmenter les dividendes peu de temps après la levée des restrictions.

« La priorité pour nous en matière de capital excédentaire est que nous chercherons à ramener notre ratio de distribution à ce qu’il était probablement assez rapidement, si je devais présumer. Ensuite, nous examinerons d’autres moyens de restituer le capital par le biais d’augmentations de dividendes au cours des trimestres suivants. »

La BMO a déclaré que ses opérations bancaires personnelles et commerciales au Canada ont généré 815 millions au cours du trimestre, contre 319 millions au trimestre correspondant de l’exercice précédent.

Les activités bancaires personnelles et commerciales de la banque aux États-Unis ont permis de générer des bénéfices qui ont plus que doublé pour atteindre 533 millions, contre 263 millions il y a un an.

Les activités de gestion de patrimoine de la BMO ont pour leur part contribué à hauteur de 401 millions au cours du trimestre, contre 341 millions il y a un an, tandis que la division des marchés des capitaux a généré 558 millions, contre 426 millions un an plus tôt.