(Calgary) TC Énergie a affiché jeudi un bénéfice en baisse pour son plus récent trimestre, la société continuant à ressentir l’impact de l’importante charge de dépréciation qu’elle partagera avec le gouvernement albertain pour l’annulation de son projet d’oléoduc Keystone XL.

La société d’infrastructures énergétiques de Calgary a réalisé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 982 millions, soit 1 $ par action, pour son deuxième trimestre, ce qui se comparait à un profit de 1,28 milliard, ou 1,36 $ par action, pour la même période l’an dernier.

Ces résultats comprenaient une charge de dépréciation de 2 millions liée à Keystone, tandis que ceux de la même période l’an dernier incluaient un gain de 408 millions tiré de la vente partielle de Coastal GasLink.

En excluant les éléments non récurrents, TC Énergie a réalisé un profit comparable en hausse de 21 % atteignant 1,05 milliard, ou 1,07 $ par action, par rapport à celui de 863 millions, ou 92 cents par action, du deuxième trimestre de 2020.

Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin ont grimpé de 3 % à 3,18 milliards, comparativement à ceux de 3,09 milliards de la même période un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient à ce que TC Énergie affiche un profit comparable de 96 cents par action et un chiffre d’affaires de 3,39 milliards, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Selon TC Énergie, l’impact financier net de l’abandon du projet Keystone XL se chiffrait à 1,1 milliard à la fin du trimestre. L’entreprise a enregistré une charge de dépréciation après impôts de 2,2 milliards au dernier trimestre.

L’expansion Keystone XL aurait permis au réseau de pipeline existant d’augmenter sa capacité d’exportation de pétrole canadien d’un maximum de 830 000 barils par jour. Elle a été suspendue en janvier lorsque le président américain Joe Biden a révoqué son permis présidentiel, comme il avait promis de le faire pendant sa campagne électorale.

TC Énergie a décidé d’entamer la construction de Keystone XL en mars 2020, après que le gouvernement albertain a accepté de prendre une participation de 1,5 milliard dans le projet et de fournir une garantie de prêt de 6 milliards pour s’assurer que le travail débute immédiatement.