(Paris) L’éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a annoncé mardi un chiffre d’affaires en baisse de 17,4 % au premier trimestre de son exercice décalé 2021-2022, après avoir enregistré un dernier exercice annuel « record », marqué par l’accélération du marché vidéoludique dans le contexte de crise sanitaire et des confinements.

Au premier trimestre 2021-2022, Ubisoft a engrangé 352,8 millions d’euros (un euro = 1,50$ CA) de revenus, contre 427,3 millions un an auparavant sur la même période.

La baisse du chiffre d’affaires n’est que de 2,9 % par rapport aux 363,4 millions d’euros réalisés au premier trimestre 2019-20.

La majeure partie des « réservations nettes » réalisées au premier trimestre, l’indicateur privilégié par l’entreprise, est due au « back catalogue », c’est-à-dire les jeux sortis avant l’exercice fiscal en cours comme les anciennes moutures d’Assassin’s Creed ou Far Cry.

« Cette performance a été permise grâce à la puissance de notre portefeuille de jeux, profond et diversifié », a indiqué Frédérick Duguet, directeur financier du groupe, cité dans un communiqué.

Concernant ses objectifs financiers pour l’exercice 2021-2022, Ubisoft maintient une croissance « à un chiffre » des « réservations nettes » (les ventes hors revenus différés) et un résultat opérationnel compris entre 420 et 500 millions d’euros.

Et ce malgré l’annonce vendredi dernier du report de deux titres, dont le prochain opus de la série Tom Clancy’s Rainbow Six, baptisée Extraction, initialement prévue pour septembre et repoussée à janvier 2022.

Le deuxième jeu reporté est Riders Republic, un titre de sports extrêmes désormais prévu pour le 28 octobre au lieu du 2 septembre.

L’année à venir verra également la sortie de Far Cry 6, Roller Champions et surtout The Division Heartland, un jeu gratuit issu de la série Tom Clancy’s The Division destiné à toucher une audience plus large.

L’entreprise française a également annoncé mardi que les jeux Rabbids Party, Mario + Lapins Crétins : Kingdom Battle et Tom Clancy’s The Division 2 ont reçu « l’approbation officielle » pour pénétrer l’important marché chinois.

« Au cours du trimestre, nous avons également continué à mettre en œuvre d’importants changements dans notre organisation », avec la création de deux nouvelles entités, « afin de saisir les plus grandes opportunités offertes par l’industrie », a encore souligné Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft.