(Princeville) L’exaspération semblait gagner jeudi matin des travailleurs de l’usine d’abattage Olymel de Vallée-Jonction, en Beauce, qui se sont rendus manifester très tôt près de l’usine que leur employeur possède à Princeville, dans les Bois-Francs.

Plusieurs dizaines des quelque 1050 syndiqués d’Olymel de Vallée-Jonction en grève depuis le 28 avril ont manifesté bruyamment avec l’appui de bon nombre de collègues de l’usine de Princeville.

Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ-CSN), signale que le conciliateur au dossier a convoqué les parties à négocier les 11 et 12 juillet, mais que l’employeur n’était toujours pas disposé à déposer de nouvelles propositions salariales.

M. Maurice affirme que la dernière offre salariale a été proposée le 1er juillet, tandis que le syndicat a présenté trois contrepropositions entre-temps. Les négociations doivent reprendre lundi prochain.

La convention collective des syndiqués de Vallée-Jonction a pris fin le 1er avril dernier. Le syndicat affirme que les travailleurs n’ont profité que d’une augmentation de 1,13 $ l’heure entre 2007 et 2021 ; un peu plus de la moitié d’entre eux touchent un salaire horaire inférieur à 21 $.

Il y a quelques semaines, un porte-parole d’Olymel, Richard Vigneault, a signalé que la compagnie ne voyait pas comment elle pourrait demeurer concurrentielle dans le marché avec les augmentations salariales réclamées par les syndiqués.

L’usine exploitée par Olymel à Vallée-Jonction est importante dans l’industrie puisqu’elle reçoit habituellement, chaque semaine, entre 35 000 et 37 000 porcs.