Les signes de reprise dans l’aviation d’affaires entraînent des retombées positives pour Bombardier, qui a décroché une commande de 555 millions (451,8 millions US), sa plus importante de l’année, pour 10 appareils.

Évoquant des raisons concurrentielles, l’avionneur québécois a toutefois été avare de commentaires, mercredi, en ne donnant aucun détail sur l’identité du client ni sur la composition de la commande.

La valeur de la commande est calculée selon les prix catalogues. Il est donc possible que le prix payé par l’acheteur, qui figure parmi les clients actuels de Bombardier, soit inférieur à celui annoncé.

« Notre portefeuille répond idéalement à l’intérêt croissant que suscite l’avion privé », s’est félicité le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, dans un court communiqué.

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Le Global 7500 de Bombardier, en 2018

Exclusivement tournée vers les avions d’affaires depuis janvier dernier, Bombardier avait annoncé, plus tôt mercredi, la livraison de ses deux premiers Global 7500 – le luxueux jet d’affaires sur lequel elle mise grandement pour retrouver le chemin de la rentabilité – à ses premiers clients canadiens.

C’est la deuxième fois en près de six mois que Bombardier décroche une commande de 10 appareils. Le 23 décembre dernier, l’avionneur avait annoncé la vente de Challenger 350 à la société d’avions d’affaires VistaJet dans le cadre d’une transaction estimée à environ 330 millions (267 millions US).

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Le Challenger 350 de Bombardier, en 2019

En mai dernier, Bombardier avait également conclu une entente avec Airshare, compagnie américaine qui propose des services en multipropriété, pour la vente de trois Challenger 350. L’entente comprenait également des options pour 17 autres appareils.

L’aviation d’affaires a le vent en poupe

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la reprise a été plus rapide du côté de l’aviation d’affaires par rapport au secteur commercial.

Dans une note publiée plus tôt cette semaine, Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, soulignait que les données préliminaires du mois de juin témoignaient d’une augmentation de 12 % des mouvements par rapport à la même période en 2019, avant la crise sanitaire.

L’activité était surtout vigoureuse aux États-Unis ainsi que dans le marché européen, observait l’analyste.

Le niveau d’activité constitue généralement un indicateur pour la demande de nouveaux appareils et pour les services après-vente. Des niveaux d’utilisation plus élevés constituent donc clairement des éléments positifs pour Bombardier.

Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, dans une note publiée plus tôt cette semaine

En 2020, Bombardier avait livré 114 avions d’affaires, en baisse de 28 % par rapport à l’année précédente. Dans le cadre de sa journée des investisseurs, le 4 mars dernier, le constructeur de jets d’affaires avait signalé qu’il anticipait une légère croissance de ses livraisons cette année.

De son côté, M. Doerksen anticipe plutôt de la stabilité à ce chapitre. Il pourrait toutefois y avoir une augmentation dès 2022 et pour les années suivantes si le contexte demeure favorable, croit l’analyste.

À la Bourse de Toronto, mercredi, le titre de catégorie B de Bombardier a clôturé à 1,17 $, en baisse de trois cents, ou 2,5 %.