(Ottawa) Le chef de la direction de WestJet, Ed Sims, estime que le programme d’aide du gouvernement fédéral à Air Canada pourrait être « problématique », à moins que son entreprise n’obtienne un traitement équitable, alors que les pourparlers au sujet du soutien pandémique se poursuivent entre Ottawa et les transporteurs canadiens.

Dans une note obtenue par La Presse Canadienne, M. Sims a indiqué à ses employés que le gouvernement était maintenant le quatrième actionnaire en importance de leur plus gros concurrent, ce qui le pousse à insister sur des conditions comparables à la table des négociations.

Il a indiqué qu’il avait eu une impression « douce-amère » en apprenant l’existence du plan d’aide qui accorde à Air Canada jusqu’à 5,4 milliards en prêts, ainsi qu’une participation de 6 % dans l’entreprise, en échange de promesses de remboursement des passagers, de la reprise des vols sur des routes régionales et du maintien des niveaux d’emplois actuels.

M. Sims dit qu’il demande au gouvernement de financer de nouveaux avions, de stimuler le tourisme intérieur et de réformer la chaîne d’approvisionnement afin d’éviter des hausses de prix du type de celles imposées aux transporteurs par le service de navigation aérienne civile du Canada, l’année dernière.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a affirmé lundi que les discussions se poursuivaient avec les compagnies aériennes canadiennes, y compris WestJet.

Les restrictions de voyage introduites au début de la pandémie de COVID-19 ont été catastrophiques pour le secteur aérien, car le nombre de passagers et les bénéfices ont plongé et des dizaines de milliers de travailleurs ont perdu leur emploi.