De la petite page commerciale sur Facebook au site transactionnel élaboré, il existe plusieurs façons pour une entreprise de faire du commerce électronique. Survol.

La base

SAISIE D’ÉCRAN TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE DETOUTPOURTOUT.COM

Exemple d’une entreprise qui a créé une page Facebook pour vendre ses produits.

Une simple adresse courriel sur son site internet, une page Facebook commerciale affichant les produits et leurs prix, une petite annonce dans Kijiji et une gestion manuelle des commandes et des envois. Il s’agit de la méthode la plus simple et la moins coûteuse pour assurer une présence minimale en ligne. Des milliers d’entreprises québécoises ont choisi cette voie, même si les statistiques à ce chapitre sont rares. Le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO) évaluait en 2018 qu’environ 1 % des commerçants québécois recouraient à Facebook.

Le site « tiers »

SAISIE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE AMAZON.CA

Amazon, comme Best Buy ou SkiptheDishes, permet à des entreprises de se servir de sa plateforme – moyennant rétribution – pour vendre leurs produits.

L’exemple le plus connu et le plus populaire pour cette formule est Amazon. Les données québécoises ne sont pas connues, mais on estime que 10 000 entreprises canadiennes ont choisi cette plateforme pour afficher leurs produits. Best Buy offre également l’hébergement de détaillants dans sa Place de marché, et des plateformes comme SkiptheDishes ont permis à des milliers de restaurateurs de faire le saut. Essentiellement, ces grands sites prennent en main une grande partie de la gestion du commerce électronique, assumant parfois les livraisons en prélevant une commission. Selon le CEFRIO, 8 % des vendeurs québécois ont choisi cette formule.

Le « clés en main »

SAISIE D’ÉCRAN TIRÉE DE SHOPIFY.COM

Plusieurs entreprises web proposent une approche « clé en main » pour concevoir et héberger des boutiques en ligne, une formule particulièrement adaptée aux petits commerçants.

Ils s’appellent Panierdachatcom, Shopify ou Mediavore, leurs formules divergent, mais elles ont trois points en commun : des coûts de base relativement bas pour l’hébergement et la conception, des gabarits que l’entreprise peut personnaliser et différents services complémentaires qui peuvent rapidement faire grimper la facture. « Leur catalogue est déjà formaté, et vous pouvez y entrer vos options, c’est assez clé en main, explique Alain Dumas, directeur général du Panier bleu. C’est bien pour les petits commerçants qui n’ont pas beaucoup de ressources à l’interne. »

Le site personnalisé

SAISIE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE PHENIXWEB. COM

Le nec plus ultra, qui a un coût : le site transactionnel sur mesure

Il s’agit de la Cadillac des sites transactionnels, à laquelle vont recourir les entreprises qui disposent de bons revenus et qui souhaitent augmenter la part de leurs ventes en ligne. Ces sites personnalisés sont proposés par des agences web – il en existe des dizaines au Québec – qui vont concevoir le site et mettre sur pied la logistique transactionnelle, de gestion et de livraison. C’est la voie généralement empruntée par les entreprises les plus importantes, les 5 % qui font plus de 100 expéditions par semaine, selon le CEFRIO.

Quelques chiffres

92 % : Proportion des ventes en ligne d’entreprises québécoises pour des produits destinés au Québec. Ce taux est de 47 % en Ontario.

50 % : La moitié des commerçants en ligne québécois envoient cinq produits ou moins par semaine à des clients.

56 % : Proportion des entreprises québécoises en ligne qui estiment que « le délai et la rapidité de livraison » sont les principales attentes de leurs clients.

Source : Portrait de la logistique en commerce électronique au Québec, octobre 2018, CEFRIO