La Cage-Brasserie sportive s’est associée avec d’autres restaurants afin de lancer un service de repas prêts-à-manger pour répondre à la demande des clients et pour continuer à faire travailler un maximum d’employés.

« C’est comme se partir une nouvelle business en l’espace d’une semaine, explique Jean Bédard, président de Sportscène, groupe qui gère La Cage-Brasserie sportive. On est en train de se réorganiser de façon importante. On n’a pas le choix. »

Depuis vendredi, il est notamment possible de commander, sur le site internet de la chaîne, les burgers classiques de La Cage, le parmentier de bœuf braisé de Chez Lionel, un restaurant de Boucherville, des cretons de l’Avenue – institution du Plateau Mont-Royal connue pour ses déjeuners – ou encore de la tarte au sirop d’érable de la pâtisserie Crémy. Certaines bières locales ainsi que des cidres et des vins québécois sont également offerts. Des produits d’épicerie comme les ailes de poulet et les côtes levées de La Cage s’y trouvent aussi.

Adaptation rapide

Le tout est préparé dans une usine – propriété de Sportscène – située à Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville, en Montérégie. L’adaptation des installations a coûté 500 000 $ à l’entreprise. À l’origine, l’endroit servait à emballer sous vide le poisson frais et le bœuf pour les burgers destinés aux restaurants de la chaîne. Avant la crise, la Cage offrait un menu réduit pour les commandes à emporter et commençait à faire des livraisons. Depuis que le gouvernement Legault a ordonné la fermeture des salles à manger des restaurants, la chaîne a dû repenser son modèle d’affaires.

Même défi du côté de Chez Lionel. « On essaie de trouver un axe de revenu, souligne Stéphane Riopel, propriétaire de l’établissement. Tout est arrêté, serrons-nous les coudes. » Le restaurant de Boucherville offrira sept plats différents – recettes du chef Frédéric Dufort – sur le site de La Cage chez vous.

En ce moment, une dizaine de personnes s’affairent à préparer la nourriture à l’usine et ce nombre pourrait augmenter.

« Je souhaite qu’on puisse faire travailler notre monde le plus possible. J’avais 3200 employés il y a deux semaines. Là, j’en ai 50. »

— Jean Bédard, président de Sportscène

Les clients qui commanderont sur le site de La Cage chez vous pourront récupérer leur repas dans l’une des 14 succursales – sur un total de 42 – ouvertes uniquement pour le service de commandes.

L’après-crise

Cette nouvelle entreprise créée par la chaîne survivra-t-elle après la crise entourant la pandémie ? « On pourrait conserver le site après la crise, affirme Jean Bédard. C’était notre vision [à long terme]. »

On songe même à préparer des plats prêts-à-manger destinés aux supermarchés. Une vision que partage également Stéphane Riopel. « Oui, j’aimerais continuer. Je souhaiterais qu’on puisse pénétrer le réseau des épiceries avec la marque Chez Lionel. »