Metro poursuit son expansion dans le monde de commerce électronique alimentaire, alors que ses ventes en ligne continuent de surpasser les attentes.

La société montréalaise, une des trois grandes chaînes de supermarchés au pays, a annoncé mercredi qu’elle ouvrirait un magasin dédié à l’épicerie en ligne pour desservir Montréal l’été prochain.

Elle augmentera en outre le nombre d’épiceries Metro qui offriront son service de cueillette en magasin — qui prévoit l’achat en ligne et le ramassage en magasin — pour le faire passer de 40 établissements à plus de 100 d’ici l’automne prochain.

Metro a dévoilé mercredi un profit du quatrième trimestre en hausse de plus de 10 % par rapport à l’an dernier, tandis que ses ventes en ligne ont progressé de 160 %.

« Nous accélérons maintenant nos investissements dans le commerce électronique pour ajouter à notre capacité alors que la demande s’accroît », a expliqué aux analystes le président et chef de la direction de Metro, Eric La Flèche, lors d’une conférence téléphonique.

La solide performance de la société était « notamment alimentée par les ventes attribuables à la pandémie ».

Metro s’attend à ce que ses revenus alimentaires continuent de croître à un rythme plus élevé qu’habituellement à court terme, alors qu’une portion des dépenses consacrées aux restaurants et aux services alimentaires continue d’être transférée aux détaillants en alimentation, a précisé M. La Flèche.

L’achalandage dans les magasins a continué à s’améliorer au cours du trimestre, mais reste toujours en forte baisse par rapport à l’an dernier, a-t-il ajouté.

Cependant, la « plus grande taille du panier », soit une augmentation du montant dépensé par les consommateurs lors de leur visite à l’épicerie, a plus que contrebalancé le recul du nombre de visiteurs.

Par ailleurs, les clients cherchent de plus en plus des aliments préparés ou prêts à consommer pour « remplacer », en quelque sorte, les repas du restaurant, a observé M. La Flèche. Metro s’ajuste à cette tendance, qui prenait forme même avant la pandémie, en élargissant son offre de plats préparés.

Metro exploite un réseau d’environ 950 supermarchés, sous diverses enseignes dont Metro et Super C, ainsi que 650 pharmacies, surtout sous les enseignes Jean Coutu et Brunet.

Profits en hausse

La société a affiché mercredi un profit du quatrième trimestre en hausse de plus de 10 % par rapport à l’an dernier, la chaîne d’épiceries et de pharmacies ayant continué à voir ses ventes croître pendant la pandémie.

Metro a réalisé un bénéfice de 186,5 millions, ou 74 cents par action, pour le trimestre clos le 26 septembre. En comparaison, il avait engrangé un profit de 167,4 millions, ou 66 cents par action, lors de la même période l’an dernier.

Pour l’ensemble de son exercice, Metro a vu ses ventes croître de plus de 7 %, et son profit net bondir de 11,5 % à 796 millions.

Les revenus pour la période de 12 semaines ont totalisé 4,14 milliards, alors qu’ils s’étaient chiffrés à près de 3,86 milliards l’an dernier.

Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont progressé de 10 %, tandis que celles des pharmacies ouvertes depuis au moins un an ont grimpé de 5,5 %.

Sur une base ajustée, le profit de Metro s’est chiffré à 193,1 millions, ou 77 cents par action, en hausse par rapport à celui de 174 millions, ou 68 cents par action, de la même période l’an dernier.