(Toronto) Corus Entertainment a continué de souffrir des effets économiques de la COVID-19 en juin, juillet et août, mais la pandémie a eu un impact inégal sur différentes parties de ses activités au cours du trimestre, a souligné jeudi son chef de la direction.

« La télévision est déjà sur le chemin du retour, mais c’est une autre histoire pour la radio », a affirmé Douglas Murphy aux analystes.

La société de médias, qui possède notamment le réseau Global Television, a engrangé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 30,3 millions, soit 15 cents par action, pour le trimestre clos le 31 août. Ce résultat comprenait des coûts d’intégration et de restructuration de 4 millions.

En comparaison, elle avait réalisé un profit de 22,9 millions, ou 11 cents par action, un an plus tôt, alors que les coûts d’intégration et de restructuration étaient légèrement plus élevés et qu’elle avait enregistré des dépréciations de 16,7 millions sur certaines marques de télévision.

Sur une base ajustée, Corus a réalisé un bénéfice de 33,2 millions, soit 16 cents par action, au plus récent trimestre, comparativement à un profit ajusté de 27,9 millions, ou 13 cents par action, un an plus tôt.

Les revenus ont totalisé 318,4 millions, en baisse par rapport à ceux de 377,5 millions du quatrième trimestre de l’an dernier. Les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 ont réduit les revenus publicitaires, en particulier dans le secteur de la radio.

Le segment de la télévision, qui comprend les activités d’animation et de marchandisage Nelvana et Corus Studios, a vu ses revenus diminuer à 299,1 millions, alors qu’ils étaient de près de 343,8 millions.

Le segment de la radio de Corus, qui possède 39 stations qui vendent du temps d’antenne publicitaire, a vu ses revenus chuter de 43 % par rapport à l’année précédente, passant de 33,7 millions à 19,3 millions.

« Les revenus publicitaires ont continué d’être considérablement affectés par la contraction de la demande à l’échelle du marché en raison des restrictions de la COVID-19, entraînant des annulations catégoriques ou des reports de campagne sur tous les marchés », a expliqué la société.

M. Murphy a indiqué aux analystes, lors d’une conférence téléphonique, que le secteur de la radio mettrait plus de temps à se rétablir que la télévision en raison d’une forte dépendance à la publicité des entreprises locales, qui continuent de connaître des difficultés.

« Je pense donc que la radio est, en quelque sorte, ancrée dans la pandémie et que le travail que le gouvernement fédéral fait pour essayer de soutenir les petites entreprises est essentiel là », a observé M. Murphy.

Les revenus de la télévision ont baissé en raison d’une diminution de 25 % de la publicité par rapport à l’année dernière, tandis que les frais d’abonnement ont légèrement baissé et que les revenus tirés du marchandisage et de la distribution ont augmenté.

M. Murphy a expliqué que certains des effets de la pandémie avaient en fait aidé certaines parties du segment de la télévision Corus, qui comprend la création d’émissions.

« En tant que créateur de contenu, par l’entremise de Nelvana et de Corus Studios, nous bénéficions déjà de la demande mondiale insatiable de contenu vidéo haut de gamme », a affirmé M. Murphy.

À l’échelle de l’industrie, plusieurs facteurs ont fait grimper la demande de contenu, notamment la prolifération des services de vidéo en continu et l’augmentation du temps de visionnement pendant les confinements liés à la pandémie.

Pour l’ensemble de l’exercice financier, Corus a réalisé une perte attribuable aux actionnaires de 625,4 millions, ou 2,98 $ par action, à partir de revenus de 1,51 milliard. Lors de l’exercice précédent, elle avait engrangé un profit de 156,1 millions, ou 74 cents par action, alimenté par un chiffre d’affaires de 1,69 milliard.