En l’absence d’une reprise du nombre de voyages, Air Transat aura besoin d’un moins grand nombre d’agents de bord dans ses avions, ce qui se traduira par de nouvelles mises à pied, déplore le syndicat qui représente ces derniers.

Dans un communiqué publié vendredi, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a souligné que l’effectif passera sous la barre des 160 agents de bord en novembre, alors qu’on en comptait environ 355 en août dernier, dans la foulée de la relance progressive des activités du transporteur aérien.

Air Transat compte environ 2000 agents de bord en « temps normal », a souligné le syndicat. La plupart sont en congé forcé. La pandémie de COVID-19 avait contraint Transat A. T. à interrompre temporairement ses activités du 1er avril jusqu’au 23 juillet.

Le porte-parole de la société mère du transporteur, Christophe Hennebelle, a expliqué qu’au moment de relancer les activités, en juillet, on s’attendait à une réouverture rapide des frontières. Or, il est impossible de savoir quand cela surviendra, a-t-il ajouté.

D’après le syndicat, la base de Vancouver d’Air Transat sera complètement fermée jusqu’à nouvel ordre.

Par ailleurs, le SCFP a interpellé le gouvernement Trudeau en l’exhortant à déployer un système de dépistage rapide de la COVID-19 dans les aéroports à travers le pays.

« Toutes nos informations nous indiquent que la reprise des activités d’Air Transat a eu lieu en toute sécurité pour les passagers et le personnel, a souligné la représentante syndicale Julie Roberts. En se dotant d’un système de dépistage rapide avec résultats avant l’embarquement, on ajouterait un élément crucial de relance de l’industrie aérienne. Nous nous attendons donc à un plan de dépistage musclé du fédéral. »

En l’absence d’une aide gouvernementale et du maintien des restrictions actuelles à l’endroit des voyages internationaux, Transat A. T. avait déjà signalé, en septembre dernier, qu’il pourrait éventuellement y avoir jusqu’à 2000 licenciements.

Parallèlement à une importante révision à la baisse du prix de la transaction, le nouvel arrangement entre Transat A. T. et Air Canada contient une clause obligeant le voyagiste à rationaliser son effectif avant de passer sous l’aile du plus important transporteur aérien au pays.