(Calgary) WestJet Airlines a annoncé mercredi la suspension de ses activités dans quatre villes du Canada atlantique et la réduction de ses services ailleurs dans la région, alors que la pandémie continue de faire des ravages dans l’industrie du transport aérien.

WestJet a indiqué qu’elle suspendait, pour une durée indéfinie, ses liaisons vers Moncton et Fredericton au Nouveau-Brunswick, Sydney en Nouvelle-Écosse et Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard, en plus de réduire le service vers Halifax et St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador.

La ligne aérienne suspend également ses vols entre Toronto et Québec.

Plus de 100 vols par semaine seront ainsi éliminés à compter du 2 novembre. La capacité en sièges de WestJet dans la région de l’Atlantique sera en outre réduite de près de 80 %, a précisé l’entreprise.

« Le manque de demande pour ces voyages, jumelé aux quarantaines, fait en sorte que nous ne pouvons malheureusement plus maintenir notre réseau canadien complet de services », a expliqué le chef de la direction du transporteur, Ed Sims, dans un message vidéo.

« Depuis le début de la pandémie, nous nous sommes efforcés de maintenir le service aérien essentiel vers tous nos aéroports au pays, mais […] avons été contraints de suspendre le service dans la région en l’absence de soutien spécifique au secteur. »

La compagnie aérienne a également annoncé mercredi qu’elle mettrait à pied 100 employés de soutien aux entreprises et aux activités, en plus des 4000 travailleurs qu’elle a mis à pied depuis mars.

Les réductions n’incluent pas le personnel aéroportuaire des aéroports de l’Atlantique touchés en raison d’une restructuration antérieure.

En 2019, WestJet a transporté plus de deux millions de passagers par mois en moyenne. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, en mars, il a transporté au total un peu plus d’un million de passagers, soit environ 7 % du nombre de passagers qu’il aurait accueilli normalement pendant cette période.

Plus de 70 % de la flotte du transporteur reste clouée au sol.

Les quatre provinces de l’Atlantique continuent d’appliquer une « bulle » de voyage qui impose une quarantaine de deux semaines pour ceux qui arrivent de l’extérieur de la région.

Le Canada, contrairement à ses homologues du G7, a choisi de ne pas accorder une aide financière adaptée au secteur aérien, offrant plutôt des mesures telles que des subventions salariales fédérales disponibles pour toutes les industries.