(Toronto) L’économie canadienne a repris du poil de la bête à la suite des importantes turbulences provoquées par la crise sanitaire, mais le chef de la direction de la Banque TD prévient qu’il pourrait y avoir d’autres secousses.
« Le chemin de la reprise ne sera pas toujours facile, a déclaré Bharat Masrani, jeudi, dans le cadre d’une conférence téléphonique avec les analystes financiers. Les perspectives à plus long terme sont encore incertaines et la prudence est de mise. »
Celui-ci a livré ces remarques à la suite de la publication des résultats du troisième trimestre, période au cours de laquelle l’institution bancaire a vu ses profits fléchir de 30 % par rapport à il y a un an.
La TD a engrangé un bénéfice net de 2,25 milliards, ou 1,21 $ par action, au cours de la période de trois mois ayant pris fin le 31 juillet, comparativement à 3,25 milliards, ou 1,74 $ par action, à la période correspondante de l’exercice précédent.
De leur côté, les revenus ont totalisé 10,67 milliards, alors qu’ils avaient été de 10,5 milliards au troisième trimestre l’an dernier.
Abstraction faite des éléments non récurrents, le bénéfice ajusté par action s’est établi à 1,25 $, par rapport à 1,79 $ à la période correspondante de l’exercice précédent. Les analystes tablaient sur un profit ajusté par action de 1,18 $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
Les provisions pour pertes sur créances ont atteint 2,19 milliards, en hausse par rapport à 655 millions au troisième trimestre l’an dernier Elles ont toutefois été moins élevées que la somme de 3,22 milliards inscrite au deuxième trimestre de l’exercice en cours.
M. Masrani a signalé que le prochain trimestre pourrait être tumultueux, puisque l’on pourrait assister à une nouvelle vague d’infections à la COVID-19 au même moment où Ottawa mettra fin à la Prestation canadienne d’urgence, ce qui obligera de nombreuses personnes à se tourner vers un nouveau programme d’assurance-emploi.
« Les mesures sans précédent prises par la banque, notre industrie, les gouvernements, les banques centrales et les régulateurs ont été essentielles pour aider à éviter une crise plus profonde, mais ces mesures ne peuvent pas être maintenues indéfiniment », a souligné le dirigeant de la TD.