La liste des emplois jugés essentiels qui peuvent recourir aux services de garde d’urgence, autrement fermés à la population, a été considérablement allongée par Québec mardi.

Dans un communiqué, Québec a dit viser à mettre en place « un réseau stable et définitif » dans l’éventualité d’un « isolement prolongé ».

Ainsi, les services de garde d’urgence seront désormais offerts dès mercredi aux éboueurs, aux travailleurs des services à domicile pour les aînés, des usines de traitement des eaux, des services aériens gouvernementaux, du ministère de la Sécurité publique, des centres de prévention du suicide et du centre de communication avec la clientèle du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Québec inclut également une foule d’autres travailleurs en lien direct avec le secteur de la santé, dont ceux d’Héma-Québec, de Transplant-Québec, de la Croix-Rouge, de l’Institut national de santé publique du Québec, de la Régie de l’assurance maladie du Québec, de l’inspection des aliments et de l’approvisionnement et de la distribution des médicaments et des biens pharmaceutiques.

Le gouvernement a expliqué qu’il veut s’assurer de rendre disponibles les services de garde d’urgence à tous ceux dont le travail a une « incidence directe et immédiate sur la sécurité et la santé » de la population.

Dimanche, les ministres de la Famille et de l’Éducation avaient décrété que les services de garde d’urgence étaient offerts aux employés du milieu de la santé et d’autres services essentiels dont les policiers et les pompiers.

L’industrie alimentaire voudrait être un « service essentiel »

Le Conseil des industriels laitiers du Québec a demandé aux gouvernements, plus tôt mardi, d’accorder le statut de « service essentiel » au secteur de la transformation alimentaire, en particulier des produits laitiers.

Le conseil rappelle que plusieurs travailleurs de ce secteur ont des enfants d’âge préscolaire et scolaire. Or, l’organisme estime qu’il faut assurer une disponibilité maximale de cette main-d’œuvre « qualifiée et essentielle à nos activités ».

Le Conseil des industriels laitiers du Québec demande donc que le secteur de la transformation alimentaire bénéficie lui aussi de ce statut de « services essentiels », afin de « pouvoir continuer de répondre aux besoins alimentaires de la population ».

Dans un communiqué, le président du Conseil, Charles Langlois, précise par ailleurs que les consignes mondiales et nationales « sont appliquées rigoureusement dans toutes les unités de fabrication de produits laitiers », et que les producteurs laitiers « déploient des plans robustes de prévention pour protéger leurs employés, fournisseurs ainsi que les lignes de production ».

M. Langlois rappelle aussi « qu’il est scientifiquement reconnu que le lait et les produits laitiers ne sont pas des vecteurs de transmission du coronavirus ».

Le Conseil compte quelque 90 entreprises laitières membres au Québec et une cinquantaine de fournisseurs de services aux membres.