(New York) Le nombre de baux de location signés par WeWork aux États-Unis a chuté de près de 93 % au dernier trimestre 2019, l’emblème américain des bureaux partagés payant au prix fort les déconvenues subies ces derniers mois.

Selon des données préliminaires du cabinet spécialisé CBRE, communiquées jeudi à l’AFP, WeWork n’a signé que quatre baux entre septembre et décembre derniers, correspondant à une superficie totale d’un peu plus de 17 000 mètres carrés. Au troisième trimestre 2019, l’entreprise avait signé pour plus de 235 000 mètres carrés.

Ce net ralentissement a fait perdre à WeWork la première place de la location de bureaux partagés, désormais occupée par Spaces, du groupe IWG, qui a signé des baux pour une superficie totale de près de 26 500 mètres carrés.

La nette baisse des locations de WeWork a pesé sur l’ensemble du marché locatif des espaces de travail flexibles, la surface totale ayant diminué de 75 % entre le 3e et le 4e trimestre derniers.

Les villes les plus affectées par cette dégringolade sont Manhattan (-81,9 %), Los Angeles (-74,6 %), Boston (-84,0 %) et Chicago (-89,2 %).

Présentée il y a encore peu comme une des étoiles de l’économie du partage, WeWork a accumulé les déboires en 2019.  

Face à la défiance grandissante des investisseurs, le groupe a dû renoncer à son entrée à Wall Street et son patron et cofondateur Adam Neumann a quitté ses fonctions.

En novembre, le groupe a annoncé la suppression de quelque 2400 emplois dans le monde, soit près de 20 % de ses effectifs totaux.