Roots a affiché mercredi une perte du premier trimestre supérieure de 75% à celle de l’an dernier, les coûts associés aux stocks ayant grimpé avec la mise en place d’un nouveau centre de distribution, ce qui a contrebalancé la hausse des revenus du détaillant de vêtements.

La marge brute des ventes directes aux consommateurs est tombée à 54,7% au premier trimestre, alors qu’elle était de 59,1% au même trimestre de son exercice 2018. Roots s’est engagée dans une opération de rabais plus prononcés avant de migrer vers son nouveau centre de distribution intégré, au deuxième trimestre. La marge brute d’ensemble a diminué de 4,5 points de pourcentage pour atteindre 52,5%.

«Nous avons porté une attention particulière (au premier trimestre) pour améliorer la situation d’ensemble de nos stocks, en utilisant des remises plus importantes […] pour atteindre deux objectifs», a expliqué mercredi le chef de la direction, Jim Gabel, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs.

Le premier objectif est de préparer la transition vers le nouveau centre, a-t-il poursuivi, et le second, d’écouler les stocks saisonniers de l’entreprise.

Roots s’attend à réduire ses coûts de transport et d’exécution avec le nouveau centre consolidé.

Actuellement, une commande comprenant plusieurs articles pourrait se traduire par plusieurs envois à un client, a indiqué M. Gabel, mais le nombre de livraisons sera réduit une fois que la société traitera les commandes depuis le nouveau centre.

La société s’attend également à une amélioration de la rentabilité de ses activités de commerce électronique grâce à cette transition, a noté M. Gabel.

Roots a fait état d’une perte nette de 9,8 millions, soit 23 cents par action, pour le trimestre clos le 4 mai, ce qui se comparait à une perte de 5,6 millions, ou 13 cents par action, pour la même période un an plus tôt. La perte ajustée s’est établie à 17 cents par action, un résultat conforme aux attentes des analystes qui se compare à une perte ajustée de 11 cents par action un an plus tôt.

Les ventes de l’entreprise torontoise ont progressé de 6,5% d’une année à l’autre, passant de 51,0 millions à 54,4 millions. La société a attribué en grande partie ce bond à une augmentation de 5,5% de ses ventes directes aux consommateurs. Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont avancé de 1,5%.

«Malgré les difficultés auxquelles nous continuons de faire face avec l’achalandage en magasin dans certaines régions, nous avons vu plus de personnes en Amérique du Nord découvrir la marque au cours du trimestre en raison du solide trafic pour nos activités de commerce électronique», a affirmé M. Gabel, ajoutant qu’il pensait que la campagne de la marque avait joué un rôle clé dans l’augmentation du trafic.

Roots a connu une croissance dans bon nombre de ses catégories grâce à l’innovation de ses produits, a-t-il estimé, soulignant l’arrivée d’un nouveau pantalon de jogging et de plusieurs versions de sa veste hybride et de ses chaussures.

Roots estime toujours être sur la voie d’atteindre ses cibles financières pour 2019, soit des ventes d’entre 358 millions et 375 millions et un bénéfice net ajusté d’entre 20 millions et 24 millions.

L’action de Roots a pris mercredi 23 cents, soit 7,1%, à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 3,47 $.