(Québec) Le premier ministre François Legault tempère les ambitions du Groupe Mach : le gouvernement ne doit pas « nécessairement » aider un groupe québécois pour acheter Transat, alors que les joueurs actuellement intéressés dans ce dossier ont tous leur siège social au Québec.  

« On doit être prudent. On avait dit qu’on craignait au début qu’il y ait une offre qui vienne de l’extérieur du Québec. On était alors prêt à aider un groupe québécois à mettre en place une offre. Maintenant, on a deux groupes québécois. Je ne pense pas que le gouvernement doit nécessairement s’intéresser », a déclaré M. Legault mardi.  

Un joueur québécois vient brouiller les cartes dans le dossier de la vente de Transat AT et cherche à écarter Air Canada du portrait.

Le groupe immobilier québécois Mach propose d’acquérir la totalité des actions de Transat AT au prix de 14  $ par action, payable en espèces, dans un montage qui serait assorti d’une participation d’un partenaire espagnol dans le secteur hôtelier et d’une aide de 120  millions du gouvernement du Québec.

Rejoint par La Presse canadienne, le président de Groupe Mach, Vincent Chiara, a précisé avoir déjà approché Investissement Québec et le ministère de l’Économie, dont le responsable, Pierre Fitzgibbon, s’est déjà montré prêt à intervenir financièrement s’il le faut.

« Nous avons eu des conversations avec le gouvernement. […] Nous ne sommes pas entrés dans des négociations détaillées, mais ils sont au courant de notre offre et il semble y avoir de l’ouverture du côté du gouvernement », a-t-il dit.

« S’il y avait une bonne proposition et un investissement intéressant pour Investissement Québec, ça [pourrait] être regardé. Mais je ne vois pas l’urgence puisqu’il s’agit d’entreprises québécoises », a dit François Legault mardi à Québec.  

– Avec Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne